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Grève chez ADT : faute d’avion, c’est la ruée sur les bateaux aux Raromatai

Les propriétaires de poti marara sont sollicités par les structures hôtelières, mais aussi par les particuliers en raison de la grève qui touche actuellement ADT. (Crédit: TNTV)

Depuis lundi, l’agence Ratere, qui vend des billets de l’Apetahi Express, est prise d’assaut. Le téléphone ne cesse en effet de sonner. “Je n’ai plus de place sur le bateau de demain ni de jeudi. Il m’en reste encore un peu pour vendredi », explique l’employée à son interlocuteur.

A Raiatea la grève est en effet très suivie par les pompiers de l’aérodrome. Les vols annulés obligent donc les passagers à se rabattre sur les bateaux pour se déplacer dans les îles ou rejoindre Tahiti.

« Pour la grande majorité, c’est un retour sur Papeete, des touristes qui ont un vol international. Sur le bateau qui arrive demain, on n’a plus de place pour le retour. C’est aussi le cas pour la Raiatea-Papeete prévu jeudi », indique Tapairu Ah-Min, employée de l’agence de voyage.

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Une famille de 5 personnes de Raiatea que TNTV a rencontrée doit embarquer sur un avion à destination de la Nouvelle-Zélande, ce mardi soir. Pour éviter de payer des frais de pénalités si elle manque le vol, ou perdre les nuitées d’hôtel, elle a opté pour un bateau privé. Une solution qui a un coût non négligeable : 40 000 francs pour la traversée entre Raiatea et Huahine.

« A Huahine, on prendra un vol pour Tahiti. Heureusement qu’on a eu de la place. C’est un voyage qu’on a préparé depuis plusieurs mois. Là, ce n’était pas prévu dans notre budget », souffle Tumata Tetuanui, la mère de famille.

Les propriétaires de poti marara sont donc sollicités par les structures hôtelières, mais aussi par les particuliers. Des rotations qui rapportent entre 15 000 et 35 000 francs par passager selon la durée du trajet.

« Ce matin, mon frère a déjà fait une rotation entre Tahaa et Bora Bora. Là, il vient de récupérer des clients à Bora Bora pour les amener à Huahine. La plupart des bateaux de pêcheurs ont été réservés. Je pense qu’ils feront pas mal de rotations aujourd’hui. Au moins, les clients peuvent rentrer chez eux », sourit Sylvana Sylvana Oxbolt, une prestataire de services de Raiatea.

Pour l’heure, c’est donc le « système D » qui prime. Tous les regards sont désormais tournés à Papeete où les négociations se poursuivent entre la direction d’Aéroport de Tahiti et les représentants des salariés avec l’espoir d’une rapide sortie de crise.

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