Ce lundi matin, la direction d’Air Tahiti Nui a été reçue par le président Moetai Brotherson, avant de reprendre les négociations avec les syndicats et représentants du personnel. Une rencontre qui n’a abouti à aucun accord.
À 17 heures, c’était au tour des syndicats d’être reçus à la présidence. Dans l’espoir de trouver une issue à ce conflit, le Pays, actionnaire majoritaire de la compagnie, va jouer le rôle de médiateur. Le mouvement de grève fait du tort à la compagnie, et a un impact sur les professionnels du tourisme et toutes les entreprises qui en dépendent. Après deux heures de discussions, les syndicats sont ressortis avec des propositions qu’ils sont allés présenter aux grévistes. La reprise des négociations étant prévue plus tard dans la soirée.
C’est à 22h30 que les négociations entre le syndicat et le président ont repris. Les 5 points du préavis de grève ont été revus un à un. Les syndicats sont sortis de la rencontre vers 1h30 du matin, avec deux propositions. La première inclus les « per diem », indemnités perçues par le personnel lorsqu’il est en dehors du territoire de la Polynésie française. La seconde proposition ne les inclus pas. C’est la deuxième option qui serait à l’étude selon le président Brotherson.
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Une option qui amènerait la compagnie à faire un effort financier de 510 millions de Fcfp par an. Pour Moetai Brotherson, « on est allé, je dirais, au bout de ce qu’on peut proposer. Au niveau du Pays c’est tout de même, quelle que soit l’option retenue, c’est un surcoût de 510 millions donc ce n’est pas neutre et on ne peut pas décemment aller au-delà.«
Ces 510 millions prennent en compte la reprise des 5% de baisse de salaire consentis par les salariés de la compagnie lors de la crise Covid, l’indice du coût de la vie et la revalorisation de la grille salariale du personnel naviguant commercial (P.N.C.), une revalorisation à 230 millions de Fcfp.
« Reste maintenant à définir comment la compagnie va pouvoir supporter ces 510 millions par an« , mais il n’est pas question pour le président Brotherson d’impacter le coût des billets. « On continue d’opérer avec les mêmes tarifs et il faut trouver des ressorts de compétitivité ailleurs« . Pour Moetai Brotherson, il est important de protéger et préserver la compagnie aérienne locale. La concurrence doit, selon lui, s’exercer « de manière équilibrée » face aux grosses compagnies qui ont des moyens financiers d’autant plus importants.
Le président du Pays a aussi précisé qu’il n’était pas question dans ces négociations de demander la tête de qui que ce soit.
Les négociations devraient reprendre au cours de la journée, ce mardi 11 juillet.