Depuis le préavis déposé la semaine dernière, chacun campe sur sa position. Lundi, lors de l’ouverture du Congrès des communes, et ce mardi matin, dans son discours pour l’élection du président du CESC,Edouard Fritch, président du Pays, a réaffirmé sa position.
Les leaders syndicaux du Rassemblement des travailleurs qui regroupe Otahi, O oe to oe rima, la Cosac, CSTP-FO et la CSIP ont annoncé lors d’une conférence de presse ce mardi que la grève serait effective mercredi à 0 heure. Les représentants des salariés souhaitent mettre un coup de pression à deux jours du passage de la réforme à l’APF. Mahinui Temarii indique : « Nous demandons à nos adhérents de cesser toute activité pour protester contre ce texte. »
Les syndicats attendent plusieurs milliers de personnes mobilisées entre l’aéroport, les communes, le port et le secteur des hydrocarbures. Si aucun blocage n’a été annoncé comme tel, le mouvement de grève pourrait se durcir dans les jours qui viennent. Mahinui Temarii annonce : « Nous, les leaders syndicaux, nous serons à l’APF vendredi. Il faut être sérieux. Nous faisons appel à la population, aux jeunes qui essaient d’avoir du travail […] qu’ils viennent à l’APF, qu’ils viennent montrer leur mécontentement… »
La forme de cette grève devrait être différente de la précédente, qui s’était déroulée dans la rue. Mahinui Temarii promet « un rassemblement pacifique ».
« Nous sommes satisfaits »
A tia i mua a obtenu un engagement oral pour que les salariés ne soient pas tenus de cumuler un âge de départ et une durée de cotisation plancher. Jean-Marie Yan Tu, dit Piko, leader de A tia i mua, affirme : « Le président nous a reçus, il a dit qu’il était d’accord avec nous pour enlever le 38 « et » 62 et mettre à la place 38 « ou » 62. Pour nous, nous sommes satisfaits.[…] Les quatre revendications que nous avons faites ce matin ont été acceptées oralement. Mais il faut attendre vendredi pour savoir s’ils ont respecté leur parole… »