Site icon TNTV Tahiti Nui Télévision

Halte à la prise de risques : environ 20 000 personnes sensibilisées depuis 2005

Halte à la prise de risques : environ 20 000 personnes sensibilisées depuis 2005

Tahiti Nui télévision : Le témoignage de Destiny, 16 ans, tétraplégique suite à un accident de la route, est l’occasion de faire une piqûre de rappel…
Daniel Fabrigat, officier adjoint de la sécurité routière de la gendarmerie : « Tout à fait, ça fait 20 ans maintenant que nous existons avec l’association Halte à la prise de risque sur nos routes. Un petit bilan de ces 20 ans : nous étions à plus de 60 morts en 2005, nous sommes descendus sous les 40, donc à la trentaine de morts, donc toujours trop bien sûr, mais en 20 ans. Et la tranche d’âge que nous visons dans l’association HPRR, c’est la tranche des moins de 25 ans, entre 17 et 25 ans, et cette tranche d’âge a baissé de presque 30% entre 2005 et aujourd’hui. »

TNTV : C’est ce type de témoignage qu’on entend lors de ces journées Halte à la prise de risque, des mots forts, des images choc. On peut dire que le levier, c’est l’émotion ?
Daniel Fabrigat :
« Oui, on joue beaucoup sur l’émotion, on essaie de faire justement de projeter des images et être assez chaud parce qu’il faut que ça rentre dans les mœurs, il faut que ça rentre dans la culture polynésienne, l’accidentologie sur la route, c’est pas normal. Et en fait, nous avons aussi un témoignage d’un motard, quelqu’un qui s’occupe de faire du motocross, qui est très poignant aussi, qui a eu des accidents, et on essaie de jouer beaucoup sur l’émotionnel pour que ça fasse rentrer aux jeunes la dangerosité sur la route. »

TNTV : Cette opération est devenue incontournable depuis 2005, quel bilan peut-on faire aujourd’hui dans les grandes lignes ?
Daniel Fabrigat : « Dans les grandes lignes, on a quand même touché quasiment 1000 personnes par an, ça fait presque 20 000 personnes qui ont été touchées. Le créneau âge, c’est entre 17 et 25 ans, donc on essaie vraiment d’inculquer à cette jeunesse polynésienne la dangerosité et on ouvre tout le domaine. On a beaucoup d’intervenants, que ce soit gendarmerie, que ce soit orthopédistes qui montrent des images chocs avec un langage assez cru de chirurgien. On a également un pompier qui montre les gestes de premier secours, nous avons également les auto-écoles qui interviennent et aussi, nous avons la Cosoda, donc les assurances qui interviennent. Tout ceci nous permet de toucher un peu à tout le paysage de la sécurité routière et les sensibilités sur une journée complète. Et l’objectif, c’est qu’au bout, on leur pose des questions, un questionnaire, qui nous permet de voir s’ils ont bien assimilé. Avec des formations aussi, c’est aussi ça l’objectif. Tout à fait, avec des formations. Et les meilleurs, ceux qui ont le mieux écouté, qui ont le mieux répondu à ces questions, se retrouvent donc avec une formation complète au permis de conduire d’offerte par l’association. »

– PUBLICITE –

TNTV : Quel bilan précisément sur cette journée ?
Daniel Fabrigat : « Aujourd’hui nous avons offert 12 formations au permis de conduire, 8 formations au brevet de sécurité routière et après divers lots, comme des boîtes d’achat pour les casques, pour les téléphones portables et d’autres. »

TNTV : Et cela, ça se passe à Tahiti. Les îles ne sont-elles pas un peu oubliées finalement ?
Daniel Fabrigat : « Alors, nous allons en général, le mois de février, nous allons faire une journée sur Moréa. On est très aidés et très appréciés par la mairie de Moorea qui nous accueille. Et c’est vrai que le reste, les cinq côtes se font sur l’île de Tahiti. On a pour projet, on a encore discuté aujourd’hui avec mes camarades, d’essayer de monter quelque chose pour essayer de se projeter sur Raiatea. Mais bon, on va voir, on va y travailler. »

TNTV : Et on va rappeler les conditions d’inscription à ces journées…
Daniel Fabrigat : « Les conditions d’inscription, il suffit d’aller sur le site de la gendarmerie, sur le site Facebook, la page Facebook. Et en fait, on ouvre les inscriptions le lundi, le lundi de la semaine, où le samedi aura lieu la journée. »

TNTV : Des milliers de jeunes inscrits depuis 20 ans, on peut dire ?
Daniel Fabrigat : « 20 000. 20 000 jeunes inscrits. Encore aujourd’hui, on était plus de 140 aujourd’hui. Donc, on a eu un gagnant, ça faisait cinq fois qu’il venait. Donc voilà, c’est tout bénéfice pour nous. Ça fait cinq fois qu’il passe toute la journée avec de la prévention routière, c’est tout bénéfice. »

TNTV : Avec un message qui reste identique, réduire l’accidentologie, sauver des vies.
Daniel Fabrigat : « Sauver des vies, réduire l’accidentologie. On s’aperçoit que maintenant, on arrive un petit peu à réduire les jeunes sur les routes. On arrive à peu près à réduire. On bascule sur les tranches de 35-50 ans où on a un peu plus de difficultés à l’heure actuelle. Donc voilà, le message à passer, c’est que c’est pour tout le monde. Il y a d’autres façons de profiter de la vie et il faut vraiment faire attention. »

TNTV : Est-ce que ce sont des journées qui sont amenées à évoluer, peut-être sous une autre forme ?
Daniel Fabrigat : « Pour l’instant, on est vraiment resté pour essayer de toucher au maximum de personnes. n faisant intervenir tous les partenaires de la sécurité routière. Et ça peut souffrir, ça peut évoluer. On fera en sorte de le faire évoluer en fonction, je dirais, des personnes à toucher.

TNTV : L’évolution, en tout cas, sera géographique...
Daniel Fabrigat : « Pour l’instant, on va essayer d’évoluer géographiquement pour essayer de toucher un maximum de personnes. »

Les prochaines opérations Halte à la prise de risque sur les routes auront lieu les 17 mai et 14 juin prochains à l’Université de Polynésie française.
Plus d’infos en cliquant ici

Quitter la version mobile