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Hôtellerie : l’Intercontinental Tahiti Resort célèbre ses 50 ans

Images d'archives de l'Intercontinental de Tahiti. Ouvert en 1974 sous le nom de Travelodge puis rebaptisé Beachcomber en 1987, il prend son nom actuel en 2001 (Crédit Photo : Intercontinenantal)

Hôtellerie : l’Intercontinental Tahiti Resort célèbre ses 50 ans

Beaucoup l’appellent encore le « Beachcomber ». En 50 ans d’existence, l’Intercontinental Tahiti Resort & Spa de Faa’a a conservé son charme d’origine, traversant les époques et ses nombreux aménagements et agrandissements. Ouvert en 1974 sous le nom de Travelodge, il est rebaptisé Tahiti Beachcomber Parkroyal en 1987. L’hôtel se positionne à cette époque comme une référence du tourisme haut de gamme. Le 4 étoiles devient l’Intercontinental Tahiti Resort en 2001.

« Travel lodge, comme son nom l’indique, c’était une lodge de voyage, pour l’auberge du voyageur dans le thème de la marque, raconte le directeur général de l’hôtel Thierry Brovelli. Derrière ça, très rapidement, on a voulu donner à nos hôtels un nom resort, d’où le « beachcomber » qui est donc un « peigne de plage » , pour faire évoluer vers cette notion resort (…) quand on est devenu beachcomber, parc royal et ainsi de suite, on a commencé à monter en gamme dans le luxe de nos hôtels » .

Installé en Polynésie il y a 20 ans, Thierry Brovelli estime que l’hôtel n’a pas pris de coup de vieux. « Il y a encore tout ce bois qui était la norme dans la construction. C’est un choix de n’avoir pas transformé l’hôtel, d’avoir gardé ces touches-là, un côté un peu tropical. Je vais parler à la place de mon propriétaire, monsieur Bailey, mais je suis assez convaincu qu’il voit son hôtel comme une vieille dame pleine de charme et qu’il n’a surtout pas voulu la transformer » .

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Avec 246 unités dont ses bungalows sur pilotis, l’hôtel de Faa’a est devenu une institution du paysage touristique. Sa réputation s’est forgée grâce au personnel et aux soirées merveilleuses. Jean-Marc Mocellin a été à la tête de l’établissement pendant 23 ans, à partir de 1992. « Des anecdotes, il y en a des milliers. Ce qu’on retient le plus, ce sont les relations humaines, assure-t-il. Un hôtel doit se remettre en question, se rénover au moins tous les huit ans. D’ailleurs, je pense que c’est le moment de le faire. Parce qu’il y a des concurrents, il y a des nouveaux établissements qui se montent. Et si on veut rester à la tête d’un marché, il faut sans arrêt se remettre en question » .

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Pour cela, l’établissement peut compter sur ses employés les plus anciens, piliers des lieux. Charles Mahuru y travaille depuis 43 ans. Responsable du buffet, il se souvient de sa rencontre avec Joe Dassin et bien d’autres. Sa carrière s’est construite au sein de l’établissement, il prendra sa retraite dans deux ans. « À l’époque, il n’y avait pas de ventilateur. Il y avait des tissus, avec des feuilles, ça faisait un drôle de bruit, sourit-il. Les pauvres clients qui entendent ce truc ! Mais c’était des moments formidables. J’ai vécu de merveilleuses années » .

Les 50 ans de l’hôtel célèbrent justement le personnel, mis en avant par une exposition de portraits photos. Derrière son bar dans le lobby, Chevalier Hikutini est l’un des visages que les touristes croisent dès leur arrivée. Il a intégré l’équipe il y a 20 ans. « Je dirais que l’hôtel vieillit en même temps que nous vieillissons aussi (…) À cette époque, les demandes d’expérience n’existaient pas du tout, les postes étaient ouverts, et on manquait d’employés, de staff pour pouvoir travailler dedans. Les choses que j’avais, c’était mon âme, de Marquisien qui aimait accueillir » , se souvient-il.

En 50 ans, l’hôtel de luxe a connu des périodes fastes et des moments plus difficiles, comme les crises des années 2000. L’établissement s’est toujours adapté, l’une des raisons de sa longévité.

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