Iles Actéons, vaccination, violence, nucléaire : l’Eglise apporte des réponses

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La Pentecôte, une fête catholique qui célèbre le Saint Esprit, troisième personne de la Trinité. Une célébration lors de laquelle les fidèles prient Dieu afin qu’il envoie l’Esprit Saint « sur l’Eglise et les églises de notre temps » et dans leur foyer. Père Joël Aumeran, vicaire général, était l'invité de notre journal télévisé, dimanche soir. Il aborde également le dossier des îles Actéons, la position de l'Eglise quant à la vaccination et à l'accompagnement des familles face à la violence, et s'exprime sur la table ronde du nucléaire qui devrait avoir lieu en juin, à Paris.

Publié le 24/05/2021 à 10:44 - Mise à jour le 24/05/2021 à 10:58

La Pentecôte, une fête catholique qui célèbre le Saint Esprit, troisième personne de la Trinité. Une célébration lors de laquelle les fidèles prient Dieu afin qu’il envoie l’Esprit Saint « sur l’Eglise et les églises de notre temps » et dans leur foyer. Père Joël Aumeran, vicaire général, était l'invité de notre journal télévisé, dimanche soir. Il aborde également le dossier des îles Actéons, la position de l'Eglise quant à la vaccination et à l'accompagnement des familles face à la violence, et s'exprime sur la table ronde du nucléaire qui devrait avoir lieu en juin, à Paris.

La Pentecôte, dans la tradition chrétienne, célèbre l’arrive du Saint Esprit. Qu’est-ce que cela signifie vraiment ?

« Pour nous, c’est d’abord une bonne nouvelle qui est donnée à la communauté des croyants mais aussi aux personnes de bonne volonté. En effet, l’Esprit Saint nous est envoyé après la promesse de Jésus qui a dit « ne vous en faites pas, je ne vous laisserai pas orphelins ». C’est donc un esprit d’audace, pour témoigner de sa présence. Un esprit de discernement pour choisir le chemin de la vérité et un esprit qui nous aide à faire face aux difficultés de la vie ».

Dans un tout autre registre, abordons le dossier des îles Actéons. Une marche a été organisée en mars pour contester la prescription acquisitive du Camica. Le Pays avait déposé également une plainte devant le tribunal de première instance. Est-ce que la justice vous a rendu sa décision ?

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« Pas encore. Mais le cas est devant la justice et je pense que nous n’allons pas trop développer là-dessus car il faut laisser le temps à la justice qui tranchera et, ce qu’elle dira, c’est ce que nous allons suivre. Nous sommes un peu surpris que ce soit juste le Pays qui nous assigne au tribunal et aucun de ces revendicants ne l’a fait ».

Concernant la campagne de vaccination, quelle position adopte l’Eglise face à cette demande des autorités ?

« J’avoue que nous sommes très surpris de ce que Monsieur Lecornu a dit : « si vous voulez aller en France, il faut atteindre 70% de vaccinés ». Les Américains peuvent y aller, ils ne sont pas obligés d’atteindre les 70%, et nous citoyens français, nous sommes obligés d’atteindre les 70%. C’est une phrase qui nous interroge. Pour le vaccin, je pense que nul n’est contre, en soi. Je pense que, ce qui est important, c’est de préserver et de protéger la liberté individuelle. La décision de chaque personne doit être une décision éclairée. Et donc, quand on dit « vous êtes libres », il ne faut pas dire d’un côté « oui mais, si vous voulez travailler, vous allez vous faire vacciner ».

Au sujet de la délinquance et de la violence familiale, quelle aide peut apporter l’Eglise aux autorités ?

« Je crois que l’Eglise et les autorités ont toujours travaillé ensemble pour trouver des solutions. Peut-être qu’il y a encore des décisions qui n’ont pas été prises de manière judicieuse. […] Le Pape François nous demande déjà, à nous, de travailler pour la famille. Et évidemment, la famille implique les jeunes, les enfants, et les matahiapo. Une famille en bonne santé est une société en bonne santé. Donc nous devons travailler à côté des familles, avec les familles et pour les familles. La foi, ce n’est pas seulement lever les yeux au ciel, mais c’est aussi avoir les pieds bien sur terre ».

Une table ronde sur le nucléaire sera organisée à Paris. Quel est l’avis de l’Eglise sur la demande des associations locales de rapatrier cette table ronde au fenua ?

« C’est selon Monsieur Lecornu, une décision nationale et une question nationale. N’empêche qu’on ne nous a pas demandé notre avis sur cette question nationale. L’Association 193 est en train de réfléchir sur la possibilité d’y aller ou de ne pas y aller. Je ne peux pas vraiment parler en leur nom mais le fait déjà de pouvoir ouvrir un dialogue, et ce n’est pas le premier, nous espérons qu’il y ait vraiment une décision pratique et finale en ce qui concerne les essais nucléaires. D’autres disent que c’est du passé, mais je crois que c’est avec le passé qu’on construit le présent et c’est toujours avec le présent qu’on peut s’ouvrir à l’avenir ».

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