« C’est quelque chose qui est rare, du coup, les gens hésitent à prendre cette garantie, surtout qu’elle est relativement chère parce-qu’elle est aux alentours de 15% de la prime aujourd’hui. Ca vient du fait que très peu de gens souscrivent cette garantie » explique Alain le Bris, président du Cosoda.
Les 95% des sinistrés, non assurés, vont donc devoir s’appuyer sur les aides publiques. Le plan communal de sauvegarde a été déclenché, et l’Etat active le fonds de secours qui permet de répondre aux besoins de 1ère nécessité.
Le Pays devrait s’appuyer sur le compte d’aide aux victimes des calamités. Dès la semaine prochaine, l’Assemblée devrait débloquer 95 millions pour les opérations de nettoyage, 200 millions pour réparer les maisons qui peuvent l’être, et 600 millions pour réhabiliter les infrastructures détruites.
Mais les propriétaires qui n’ont pas respecté la distance de sécurité avec les rivières ne sont pas sûrs d’en bénéficier. Ceux qui ne veulent pas se déplacer non plus…
Une situation que déplore l’ancien maire de Papenoo, Henri Flohr : « c’est facile de pondre des textes pour interdire aux gens de construire à côté de la rivière parce-que c’est dangereux. Les propriétaires terriens sont là, ils veulent construire, ils veulent habiter, c’est leur terrain et ça fait des années qu’ils habitent là. »
« J’ai d’autres terrains mais je ne veux pas quitter ici ! » s’exclame Greta, une sinistrée. « Mais maintenant j’ai peur, il faut que ce soit un peu plus haut ! » ajoute une voisine. L’une des solutions, pour Henri Flohr, pourrait être de réaliser des constructions sur pilotis, comme les anciens le faisaient.
Bénéficiaires de Fare OPH, sachez enfin que des dispositions spéciales ont également été prises pour faciliter les conditions d’intervention.
Interview de Henri Flohr, ancien maire de Papenoo
Interview de Alain le Bris, président du Cosoda