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La canne à sucre, une filière en pleine croissance pour les rhums du fenua

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Début mars, le rhum polynésien s’est une nouvelle fois distingué au Salon de l’agriculture de Paris. La distillerie Avatea de Paea a récolté deux médailles, une en or et une en argent. Le domaine Pari Pari de Tahaa a obtenu une médaille d’argent et une de bronze. Et la maison Manutea de Moorea a été distinguée d’une médaille de bronze. Une moisson de récompenses qui offre aux rhums du fenua un statut international et qui booste la filière locale de la canne à sucre : « La filière est vraiment en train de se construire, notamment par la création d’un IGP. Et surtout grâce à la reconnaissance internationale avec les médailles que nous avons eues récemment » déclare Manutea Parent, secrétaire de l’association des planteurs de cannes à sucre (APCS).

Entre 100 000 à 150 000 litres de rhum sont produits chaque année en Polynésie, à partir de 60 hectares de plantations de cannes à sucre. Mais l’association des planteurs de cannes à sucre assure que les distilleries actuelles pourraient facilement absorber la production de 150 hectares de plantation, ce qui offre des perspectives de développement : « Sur le long terme, l’objectif serait d’arriver à 1 000 hectares, ça serait merveilleux. Aujourd’hui, les distilleries sont en train de se mettre en place pour pouvoir traiter une demande et une offre grandissantes sur la canne à sucre ».

Aujourd’hui, l’offre ne répond pas à la demande. Les producteurs de rhum encouragent donc les planteurs à se lancer, même à petite échelle. Pour parvenir à augmenter la production, le secteur compte sur le soutien du Pays. Dans un courrier qui sera prochainement adressé aux services compétents, les acteurs de la production de rhum demandent le maintien des aides qui leur sont allouées : « En tant que planteurs de cannes à sucre, on a très peur que ces aides disparaissent, car c’est une filière qui vient de naître, c’est encore petit. Mais on a besoin de ce soutien du Pays au travers de ces aides de la direction de l’Agriculture. Si elles sont amenées à disparaître, nous n’arriverons plus à développer la filière. Nous allons être bloqués à notre cinquantaine d’hectares ».

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Selon l’association des planteurs, la production de cannes à sucre mérite autant de soutien que la vanille. Aujourd’hui, le secteur fait vivre une cinquantaine de familles d’agriculteurs.

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