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La commune de Mahina récupère les 5 hectares du RSMA

Taiarapu Est lundi, Mahina mardi… L’État continue de rétrocéder ses terrains militaires aux communes qui le souhaitent. À Mahina, la parcelle de 5 hectares rétrocédée, la plus grande de Polynésie, est estimée à 915 millions de Fcfp. Mais la commune récupère l’ancien site du RSMA pour un euro symbolique.
 
« Aujourd’hui, c’est l’aboutissement d’un processus qui a démarré en 2016 avec la signature du contrat, mais c’est le point de départ d’une démarche qui va s’étaler sur 15 ans, a déclaré Raymond Yeddou, administrateur des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent au haut-commissariat de la République. Les maires ont 15 ans pour créer ces activités, faire sortir de terre ces entreprises avec l’accompagnement de l’Etat et du Pays, qui continueront à les assister au plan ingénierie, au plan de financement, pour que ce projet donne toute la cohérence que l’on attend, c’est-à-dire de la planification, de l’aménagement et de l’activité permettant de dessiner un nouveau visage de la Polynésie. »
 
Cette rétrocession devrait créer une centaine d’emplois, préserver les entreprises et rapporter des recettes fiscales à la commune. Deux zones sortiraient de terre : la première ouverte au public, avec une salle polyvalente et un marché communal, et la seconde réservée aux entreprises, avec une implantation prévue en 2022. Quarante entreprises ont été retenues par la commune sur une cinquantaine de propositions, et six d’entre elles sont déjà prêtes à construire.
 
Mais avant, il faudra tout casser et surtout dépolluer cet ancien site de la Défense. Le coût des travaux s’élèverait à 300 millions de Fcfp, une dépense pour laquelle la commune compte sur le soutien de l’Etat. « Dans le contrat de cession des terrains militaires, il y a une ligne budgétaire qui est prévue sur la prise en charge des études de dépollution, explique Damas Teuira, le maire de Mahina. Par contre, les opérations de dépollution sont à la charge de la commune, et c’est à ce niveau qu’il faut qu’on continue à discuter avec l’Etat pour qu’il nous accompagne, au même titre que ce qui s’est passé au niveau national. Il y a certaines communes qui ont fait l’objet de rétrocession de terrains militaires et dont la dépollution a été prise en charge par l’Etat. »
 
En attendant que tous ces projets se concrétisent, récupérer ce terrain aura au moins apporté une solution à un problème immédiat du côté de Mahina. La caserne des pompiers et la brigade de police municipale, touchées par un éboulement il y a peu, devraient être déplacées sur ce site dans les prochains jours.
 
 
Rédaction web avec Tauhiti Tauniua Mu-San et Brandy Tevero
 
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