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La Dépêche de Tahiti cherche des locaux à Papeete

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Mercredi dernier, le 9 novembre, TNTV annonçait le retour prochain dans les kiosques de la Dépêche de Tahiti rachetée par l’homme d’affaires Patrice Colombani et sa société Naos après la liquidation de l’ancienne société détenue par Dominique Auroy. En pleine phase de recrutement, la « nouvelle » Dépêche prépare sa renaissance dans les anciens locaux du journal situés au sein de la Sedep. Or, cette société appartenant à Dominique Auroy, ancien propriétaire du journal, nous nous en étions étonnés auprès de Patrice Colombani qui avait répondu à nos caméras : « Ça ne me gêne pas, ça ne le gêne pas non plus. Il veut aussi voir son bébé reprendre la tête haute ».

Patrice Colombani a souhaité apporter des précisions sur cette situation, faisant référence à un « concours de circonstances, né du fait que la vente du titre à la société Naos n’a été signée que le 4 novembre, alors que depuis le 30 août elle était validée par le tribunal ». De ce fait, selon le nouveau propriétaire de la Dépêche, ce « délai imprévu » a retardé la relance du journal. « Naos était dans l’urgence pour trouver des locaux afin de pouvoir être de retour dans les kiosques avant décembre, qui est un mois important pour les annonceurs », poursuit Patrice Colombani. « À notre demande, la société propriétaire des locaux (la Sedep de Dominique Auroy, ndlr) qu’elle destinait à un autre usage, a finalement accepté de les louer à Naos, au moins pour le temps qui sera nécessaire avant de trouver des locaux plus proches de Papeete ».

« Ce n’est pas un casse du siècle »

Patrice Colombani, nouveau directeur de La Dépêche de Tahiti

Patrice Colombani a souhaité également répondre à l’avocat Emmanuel Mitaranga, qui défend des anciens salariés de la Dépêche et qui avait évoqué un « casse du siècle en toute impunité » et une nouvelle structure où « on prend les mêmes et on recommence ».

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« Contrairement à ses affirmations, répond le patron de la Dépêche, il n’y a pas eu un mais trois repreneurs de la société en liquidation, chacun avec une offre différente : une offre globale par Fenua Communication (Tahiti infos) du groupe MOUX ; une offre limitée au magazines par STP Multipresse du groupe Brasserie de Tahiti et une offre limitée au quotidien la Dépêche de Tahiti par la SARL NAOS. Et le tribunal a retenu les deux offres limitées, plutôt que l’offre globale, pour la simple raison que leur addition permettait de sauver plus d’emplois et d’apporter plus d’argent à la liquidation, à l’avantage de tous les créanciers, y compris ceux que cet avocat semble plaindre ».

Pour Patrice Colombani « l’objectif de sauvegarde des intérêts des salariés et des créanciers est bien atteint par cette double cession, de sorte que parler d’un casse du siècle en toute impunité est diffamant vis-à-vis des deux repreneurs qui risquent leur argent dans une activité dont on connaît les difficultés économiques partout dans le monde ».

Patrice Colombani tient enfin à préciser qu’il n’a jamais géré de sociétés qui étaient détenues par l’ancien actionnaire de la Dépêche.

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