TNTV : La mise en place de la quatorzaine est compliquée…
Jacques Raynal, ministre de la Santé : « Oui, pour tout le monde. À la fois pour les passagers et pour le pays qui doit l’organisée. »
Quelles sont les modalités de cette quatorzaine ?
« Les décisions que l’ont prend et que l’on a prises récemment, qui seront applicables à partir de mardi, viennent compléter un arrêté qui existait déjà sur les conditions qu’il y avait pour venir visiter le pays. Là ce que nous avons souhaité, le président Fritch et son gouvernement, c’est pouvoir assurer au maximum la population de la prévention par rapport à ces variants, ces virus qui sont mutants. Nous souhaitons pouvoir, dans la mesure du possible évidemment, restreindre au maximum les arrivées pour que nous puissions avoir une garanti supplémentaire de précaution contre les variants. Pour ce faire, nous avons pris un peu modèle sur la Nouvelle-Calédonie. Vous savez, les passagers qui arrivent en Nouvelle-Calédonie sont soumis à une quatorzaine depuis le début de cette épidémie. Ils sont soumis à une quatorzaine dans des hôtels dédiés. Il y a à l’heure actuelle d’ailleurs en Nouvelle-Calédonie, 580 personnes qui sont en quatorzaine à l’heure actuelle. Donc vous voyez que c’est possible. Nous avons pris ce modèle-là et nous avons décidé de créer des sites dédiés qui sont des hôtels bien sûr. Certains que l’on connait déjà puisqu’on les a déjà utilisés pour l’épidémie dans le courant des mois précédents, et on est en discussion actuellement (…) avec d’autres hôtels, pour que les personnes qui arrivent soient placées dans une situation de sécurisation pour eux-mêmes mais également pour la population. Sécurisation parce qu’on va les surveiller, bien évidemment. Ces personnes, vous le savez, doivent subir un test avant de venir déjà, lorsqu’elles seront placées dans les sites dédiés, avant la sortie de la quatorzaine c’est-à-dire au 12e jour, subiront un test de nouveau pour pouvoir sortir, si le test est négatif bien évidemment.
Comme il peut y avoir des cas particuliers tout de même, nous avons malgré tout accepté de permettre à certaines personnes, bien définies, de pouvoir, lorsque la situation s’y prête, lorsque le domicile le permet, de pouvoir effectuer la quatorzaine à domicile. Mais c’est dans des conditions très strictes et limitées au strict minimum. Pour notre part, sur le plan sanitaire, je parle au nom du ministère de la Santé, nous aurions souhaité carrément n’avoir que du site dédié… »
Comment ça se passe justement sur les sites dédiés. Qui va payer ?
« Il y a actuellement des discussions justement du Pays avec un certain nombre de structures pour établir un forfait. Sur ce forfait, bien évidemment, s’il y a des personnes qui sont en difficulté pour pouvoir abonder et payer, nous étudierons les situations au cas par cas. Mais les personnes devront payer une partie de l’hébergement et la nourriture. »
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Pensez-vous comme le directeur de l’Institut Malardé, qui disait que la Polynésie pourrait être covid free très bientôt ?
« J’ai vu cette interview. C’est l’espoir que nous avons, bien évidemment. Très très bientôt je ne pense pas non. Je pense que, quand on regarde par rapport à ce qui se passe dans le monde, on voit bien qu’il y a encore de nombreux pays où le virus continue à se développer, continue à se diffuser. Donc bien sûr qu’on formule l’espoir de pouvoir sortir au plus vite de la situation dans laquelle on est, et on peut y arriver en effet, et c’est là où je suis d’accord avec monsieur Varet, la vaccination, que l’on fait à l’heure actuelle, que l’on développe actuellement, on vaccine à l’heure actuelle plus de 300 personnes par jour donc on devrait pouvoir arriver à un niveau de vaccination assez rapidement qui permette d’établir, en plus de ceux qui ont déjà eu le covid et qui sont protégés, d’établir la protection que l’on souhaite au niveau de la population. Mais moi je dirai plutôt, pas avant la fin de cette année.(…) Il faut continuer à appliquer les gestes barrières. »