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La société Polynésie Fish cherche des investisseurs

Hier jeudi, le vice-président du Conseil économique, social et culturel (CESC) Makalio Folituu, a reçu Frédéric et Daniel Degage, promoteurs de la société Polynésie Fish.
Arrivés de métropole depuis peu, ils entendent rencontrer les investisseurs polynésiens pour concrétiser un projet qui leur tient à cœur depuis 10 ans. La société Polynésie Fish a pour objectif l’exploitation d’un palangrier long liner (navire de pêche fait pour les poissons de fond, NDLR) en Polynésie française.

En octobre 2005, une licence de pêche professionnelle à titre provisoire a été délivrée à Daniel Degage pour l’exploitation du navire « Poisson d’argent »dans la mer territoriale et la zone économique exclusive de la Polynésie française. À cette époque, le navire-usine était en projet de commande auprès du chantier naval Ocea dans les Sables-d’Olonne.
Entièrement construit en aluminium, le « Poisson d’argent » est un projet de type navire-usine de conception innovante, d’une longueur de 44 mètres. Doté d’une autonomie de 79 jours, ce thonier palangrier surgélateur embarquera un équipage de 6 personnes à son bord pour des campagnes de pêche n’excédant pas 45 jours. Il dispose d’une usine embarquée autonome permettant de traiter à bord les poissons découpés congelés.

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Les principales prises ciblées sont le thonidé, la daurade coryphène, le poisson à rostre et toutes les autres espèces pêchées à la palangre. Deux lignes monofilaments d’une longueur de 25 à 30 miles nautiques (129 à 148 Km) munies de 1 000 à 1 200 hameçons sont utilisées pour pêcher.
La prévision moyenne de pêche est d’environ 1 200 Kg bruts par jour pour un produit fini d’environ 780 Kg. La capacité de stockage du navire se limite à 33 tonnes de produits apprêtés. La capacité de pêche annuelle du navire est de 369 tonnes de produit capturé brut, soit 248 tonnes de produit fini.

En 2008, un brevet d’invention a été enregistré à l’INPI au nom de  Daniel Degage pour le « procédé de transformation de poissons, en particulier de thonidés, et navire-usine adapté pour un tel procédé ».
La stratégie de production de Polynésie Fish vise à optimiser la qualité gustative et organoleptique des produits. Dans le processus retenu, toutes les phases passant par le relevage des poissons jusqu’au transport vers le port, sont optimisées pour garantir un produit fini de qualité haut de gamme de grade A. Plusieurs produits seront apprêtés en mer : les steaks de poisson de grade A, les cubes sans peau, et les tranches de sashimi sans arrête.

Le navire sera équipé de moyens techniques visant à favoriser le respect de l’environnement et des espèces protégées : 1 caisse à huile hydraulique de 800 litres, 1 caisse à huile à égouttures de 500 litres, 1 caisse à eaux grises et 1 caisse à eaux noires de 3 000 litres chacune (eaux usées des sanitaires, eaux de nettoyage de l’usine, urinoirs et w.c.), 1 compacteur pour les produits non dégradables, 4 containers de déchets ménagers de 70 litres.
Un dispositif novateur d’étourdissement des prises par choc électrique basse tension permettra d’opérer un tri sélectif visant à remettre à la mer les espèces non désirées.

Dans le cadre des rencontres protocolaires, les promoteurs se sont déjà présentés au Cluster maritime de Polynésie française, ainsi qu’aux armateurs locaux.
Une réunion se tiendra le 9 février prochain au petit théâtre de la Maison de la culture pour présenter le projet dans ses détails aux investisseurs polynésiens qui souhaitent devenir actionnaires de la société Polynésie Fish.

Source : CESC.pf

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