Si vos enfants ont entre 11 et 14 ans, ils peuvent désormais se faire vacciner gratuitement contre les papillomavirus. Il vous suffit d’obtenir une ordonnance puis de vous présenter à la pharmacie pour récupérer le vaccin. L’injection des deux doses recommandées est à espacer de 6 à 12 mois. À terme, l’Institut du cancer aimerait élargir la tranche d’âge concernée. « C’est une population jeune, à priori qui n’a pas encore eu de contact sexuel, donc on sait que l’efficacité du vaccin est maximale à cet âge-là. C’est aussi une vaccination en deux doses et non en trois doses, donc c’est vraiment un lancement. L’idéal, ça serait d’aller plus tardivement, de faire un rattrapage en métropole comme c’est le cas à 19 ans et à 26 ans » explique le docteur Teanini Tematahotoa, Directrice de l’Institut du cancer.
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Il existe 200 papillomavirus identifiés. Ils se propagent par rapports sexuels, comme par de simples contacts peau à peau. Et certains de ces virus sont particulièrement dangereux. Chaque année, on identifie plus de 6 000 nouveaux cas de cancers liés au papillomavirus en France. Les femmes sont les plus touchées, mais les hommes peuvent l’être aussi. « Ce vaccin a été ciblé sur les filles parce qu’on ciblait le cancer du col de l’utérus, -et 100% des cancers du col sont liés au papillomavirus, mais par contre, on sait aussi maintenant qu’il y a d’autres cancers, et ces cancers touchent également les hommes » précise le docteur Laurent Stien, responsable du pôle dépistage à l’Institut du cancer.
1 500 doses gratuites sont disponibles en pharmacie, dans toute la Polynésie. Un début encourageant, mais probablement insuffisant pour vacciner tous les jeunes concernés. « La pharmacie a un nombre de doses précis disponibles. C’est vrai qu’il y a beaucoup de parents qui sont dans l’attente car c’est un vaccin qui coûte cher en temps normal. Cette prise en charge est une opportunité extraordinaire de prévention, mais est-ce que ça va permettre la vaccination d’un très grand nombre ou bien d’une toute petite population parce que la quantité n’est pas suffisante ? On ne sait pas encore » indique Jean-Pierre Vannier, pharmacien.
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Pour rappel, cette vaccination est recommandée par les autorités de santé de 71 pays. Elle est administrée en Europe et aux États-Unis depuis 2006.