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L’administration pénitentiaire, des opportunités de carrière pour les Polynésiens

Aldo, Louis et Orere ont tous trois débuté en tant que simples surveillants. Ils ont aujourd’hui gravi plusieurs échelons et découvert de nouvelles facettes de la profession. (Crédit: TNTV)

12 ans après sa sortie de l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire, Louis a profité d’opportunités pour faire évoluer sa carrière. Il est d’abord devenu le premier moniteur de sécurité en milieu carcéral en Polynésie.

Et depuis 2022, il est formateur du personnel. A ce titre, il dispense des formations aux techniques d’intervention au sein de Tatutu. Cette qualification lui a aussi permis d’encadrer des surveillants dans l’Hexagone, en Nouvelle-Calédonie ou encore à la Martinique.

« Le métier de moniteur et d’instructeur de sécurité pénitentiaire n’existait pas à l’époque. Ça a été une opportunité il y a 8 à 10 ans, pour moi, de voir autre chose que la détention et pouvoir parfaire mes pratiques professionnelles. Ensuite, j’ai encore évolué en passant les concours de formateur des personnels », se félicite Louis.

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Au sein de l’Administration pénitentiaire, les possibilités d’évolution sont donc nombreuses. Mais elles passent par des concours qui se déroulent dans l’Hexagone.

L’image du surveillant qui ne fait qu’ouvrir et fermer des portes est belle et bien révolue. Aujourd’hui les surveillants pénitentiaires sont membres de droit de la Commission d’application des peines.

Orere a commencé sa carrière en 2016. Elle est désormais brigadier-chef en charge du quartier d’accueil des détenus et de leur évaluation. « La formation et l’expérience font qu’on apprend à s’imposer. Car en tant que femme, il faut s’imposer », souligne la jeune femme dont le « rôle consiste à présenter l’établissement et son fonctionnement » aux nouveaux détenus.

Aldo, lui, compte déjà 27 ans de carrière dans l’Administration pénitentiaire. Il a débuté au bas de l’échelle à Nuutania. Il est aujourd’hui adjoint au responsable du centre de détention ouvert. « Le métier a beaucoup évolué. On est plus ancré vers la réinsertion. Les surveillants d’aujourd’hui font beaucoup d’observation », constate-t-il.

Depuis le 1er janvier, le corps des surveillants pénitentiaires a connu une réforme majeure. Le métier relève dorénavant de la catégorie B, et non plus C, dans la nomenclature de l’administration.

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