Devant la stèle de trois anciens travailleurs morts à Moruroa, avant les premiers tirs nucléaire, le discours du haut-commissaire Eric Spitz rappelle au Pays l’importance d’accélérer le projet du centre de mémoire sur les essais nucléaire. L’État dit avoir fait sa part du travail : « Le bâtiment qui abrite ce centre de mémoire a été offert par l’État, il y a déjà plus de deux ans. C’est le bâtiment de l’ancien commandement de la Marine. C’est désormais la Polynésie qui a la responsabilité et la compétence pour piloter ce projet. »
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Pour le président Moetai Brotherson, ce futur centre de mémoire doit relater les faits vécus par les Polynésiens et être mené par un conseil scientifique. « Si c’est pour faire un centre de mémoire à la gloire des essais nucléaire, ça ne se fera pas ! (…) Si on peut s’entendre sur un contenu muséographique qui expose la réalité de ce qui s’est passé, il ne s’agit pas de faire un procès à charge de qui que ce soit, mais la réalité de ce qui s’est passé, là, on peut avancer.
Et ce conseil scientifique, il faut définir qui en est membre et quelles sont les étapes ? Quels sont les objectifs ? À partir de ce moment-là, on avance.«
Un futur conseil scientifique qui devra forcément travailler avec l’État, qui a réalisé 193 essais nucléaires en Polynésie.
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