Le chikungunya avait été identifié en mai dernier sur une patiente venue de Guadeloupe, mais c’est la première fois que le virus est transmis en Polynésie française. Il a été détecté principalement sur des habitants de Teva i Uta,à Tahiti. Des pulvérisations de deltaméthrine, un répulsif, ont eu lieu dans la commune hier. Des habitants de Punaauia seraient également atteints. L’Institut Louis Malardé a permis d’identifier le virus. Peu avant, le gouvernement avait indiqué la création d’un « laboratoire de haute sécurité biologique » dans cet institut, justement pour anticiper de potentielles épidémies de dengue, de chikungunya ou d’ebola. D’autres collectivités d’outre-mer, comme La Réunion et les Antilles, ont connu des épidémies de chikungunya, cette maladie étant véhiculée par un moustique très présent dans ces régions tropicales. Le chikungunya provoque une fièvre brutale avec des douleurs articulaires, surtout aux extrémités des membres. Dans certains cas, ces douleurs et des raideurs persistent plusieurs mois voire plusieurs années. La maladie peut être mortelle chez les patients fragilisés, notamment les personnes âgées. Le gouvernement local a indiqué dans un communiqué qu’il prévoyait des « mesures de lutte contre les moustiques ». Il invite aussi la population à se protéger des piqûres. La Polynésie française a connu fin 2013 deux autres épidémies propagées par les moustiques : l’une de dengue, et l’autre de zika.