La Polynésie s’intéresse aux intelligences artificielles. Nous l’annoncions en décembre dernier, un centre de recherches associé au laboratoire du CNAM, le Conservatoire national des arts et métiers en Polynésie, va être créé.
Le projet avance, confie cette semaine Peter Meuel, directeur du CNAM. « Nous avons eu tous les feux verts et maintenant, nous recherchons nos locaux. Nous avons nos chercheurs associés et nous espérons une ouverture en septembre 2024 ».
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Le centre de recherches va se concentrer sur « l’intelligence artificielle en Polynésie pour la Polynésie. On va utiliser tous les outils existants avec du contenu 100% polynésiens (…) Notre première IA sera forcément axée sur la langue et permettra de faire de la traduction de contenu en reo Tahiti vers du Marquisien, du Paumotu et une fois que l’IA sera suffisamment entrainée, elle pourra être un professeur de langues polynésiennes. Elle ne remplacera pas les êtres humains qui donnent des cours de langues, mais ça va aider à dégrossir les premières approches d’apprentissage de la langue ».
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Une de ses missions sera aussi d’informer, « expliquer aux gens en quoi l’intelligence artificielle ne va pas forcément être une solution à tout. Aujourd’hui, le vrai souci est que les IA les plus pertinentes sont détenues par les sociétés privées. (…) Plus on va dépendre de ces IA, et plus on va dépendre des gens qui les contrôlent. Ce n’est jamais l’IA qui va supprimer un emploi, mais la personne qui contrôle l’IA qui va décider ou pas de préserver l’emploi. »