Après les Pakumotu, place au Hau Huiarii no Tahiti e te Mau Motu. Une trentaine de personnes se réclamant de cette royauté autoproclamée ont participé à ce « procès », certains vêtus de longues robes blanches et rouges pour faire office de magistrats.
Ils exigent que le gouvernement central reconnaisse le groupe en tant qu’État souverain de Maohi Nui. Composé de déçus de plusieurs partis politiques, majoritairement du Tavini Huiraatira, Hau Huiarii no Tahiti e te Mau Motu refuse l’autorité de l’État et prône un retour à la monarchie.
Selon eux, depuis 2018, le haut-commissaire n’a répondu à aucune de leurs sollicitations. D’où la tenue de ce « procès », samedi. Les débats ont été menés par des personnes se présentant comme les Arii Nui des 5 archipels et en présence d’un « juge » et d’un « procureur ».
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Tous ont acté, à mains levées, la condamnation de la France pour la contraindre à reconnaitre officiellement leur existence. Une décision saluée par le roi autoproclamé Poetai 1er, à la tête de cette royauté fantoche.
« L’État français doit respecter notre décision et la faire appliquer. Et rien d’autre. À la question de savoir s’il peut refuser le droit du peuple maohi à prendre son destin en main sur sa terre, je répondrai que le seul à savoir est le roi des rois : Jésus-Christ », a déclaré, mystique, Poetai 1ᵉʳ. Il y a fort à parier que le « jugement » reste lettre morte.