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Le pic épidémique peut-être atteint en Polynésie mais il pourrait durer

Docteur Jean-Marc Ségalin, épidémiologiste - crédits photo TNTV

Avec 25 décès en 24 heures et 45 îles touchées : nous sommes au cœur de l’épidémie de covid, et très certainement au pic. Le docteur Jean-Marc Ségalin, médecin à la Direction de la Santé a répondu aux questions de Mike Leyral dans l’édition d’information de ce mercredi 25 août. Il s’est notamment exprimé sur la vaccination et ses effets sur les variants.

Aujourd’hui est-il toujours utile et efficace de se faire vacciner?

« Nous sommes probablement au pic de l’épidémie. Mais ce pic peut durer! Ce n’est absolument pas une ineptie de vacciner au cours d’un tel phénomène. Si l’on prend l’exemple des Samoa confrontés à la rougeole fin 2019: 80 enfants sont décédés, et cette gigantesque épidémie a été endiguée grâce à la vaccination »!

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Que dire aux vaccino-sceptiques qui redoutent que la balance penche davantage en faveur des risques?

« La vaccination n’est pas administrée pour tuer mais pour protéger. Il y a des effets secondaires, personne ne l’a nié. Les effets secondaires létaux sont extrêmement rares. Le bénéfice à l’échelle d’une population et à l’échelle du monde est nettement en faveur de la vaccination. La vaccination n’est pas une protection à 100%. Les personnes qui ont déjà un état de santé dégradé et qui cumulent les facteurs de risques qui sont à la fois pulmonaires, cardiaques, peuvent hélas décéder si elles contractent la covid. Je rappelle que c’est une maladie qui détruit le poumon et que dans ces situations, la réanimation même de très très bon niveau comme c’est le cas en Polynésie ne parvient pas toujours à sauver ces personnes ».

Peut-on mourir de la covid tout en étant vacciné?

« En Polynésie : 8 personnes hospitalisées sur 10 dans le cadre de la Covid ne sont pas vaccinées. On passe à 9 sur 10 pour la réanimation. Le mot d’ordre est toujours le même : la vaccination »!

Comment expliquer l’évolution des protocoles de vaccination avec des injections à répétition, des deuxièmes voire troisièmes doses?

« Ce sont des vaccins qui ont quelques mois d’existence, et les protocoles évoluent et vont encore évoluer. Ce d’autant qu’il y a une nécessité de s’adapter aux variants qui vont continuer, peut-être à apparaître. Il est très important de comprendre qu’il s’agit d’une course contre la montre. Plus nous tardons à vacciner, plus les variants risquent d’apparaître. Si on vaccine bien, on empêche les variants d’apparaître ».

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