Site icon TNTV Tahiti Nui Télévision

Le réacteur d’un avion French Bee percuté par une passerelle, près de 400 passagers bloqués à San Francisco

Les techniciens sur place et ingénieurs Airbus n'ont pas autorisé l'appareil à repartir en direction de Paris (Crédit : C.M)

Les passagers du vol French Bee BF711 à destination de Paris Orly ne sont pas prêts d’oublier leur voyage. 30h après avoir quitté Tahiti, jeudi matin, près de 400 d’entre eux sont toujours bloqués à San Francisco, où ils s’apprêtent à passer une seconde nuit.

Alors qu’ils ont tous embarqué à bord de l’appareil et s’apprêtent à décoller pour l’Hexagone, le conducteur de la passerelle passager effectue une mauvaise manœuvre, tapant le réacteur gauche du Airbus A350. Les dégâts sont pris en photo par plusieurs passagers, qui assistent ensuite au limogeage immédiat du fautif, ce dernier se voyant retirer son badge par ses supérieurs.

(Crédit Photo : C.M)

L’avion reste immobilisé, sans qu’aucune nouvelle ne soit donnée par la compagnie. Un moment de flottement qui prend fin lorsque l’ « abeille française » annonce que ses équipes sont en contact avec des ingénieurs d’Airbus, et ont bon espoir que l’avion puisse finalement décoller. L’aval des autorités américaines est donné quelques heures plus tard, mais pas celui de Paris.

– PUBLICITE –

Une barre de céréales pour 6h d’attente

Pour patienter, les passagers se nourrissent d’une barre de céréales à l’abricot offerte par la compagnie, et surtout d’une bonne dose d’espoir, ravivé lorsque la compagnie affirme que l’avion partira, après plus de 4 heures d’attente. Mais un pilote acclimaté étant autorisé à une « flight duty period » de 13 heures maximum – un San Francisco / Paris dure 10h50 – le vol est finalement annulé, et les passagers doivent quitter l’avion après y avoir passé 6 heures.

La suite est rocambolesque, selon les témoignages d’une passagère. « On ressort sans nos bagages, il est 2 heures du matin heure locale, et on n’a aucune info. Tout le monde se suit comme des moutons, c’est le bordel » , décrit-elle. La file se dirige vers un guichet French Bee où un seul agent les reçoit. Après deux nouvelles heures d’attente – 4 heures du matin heure locale – les premiers passagers sont casés dans divers hôtels, certains avançant les frais de leur nuitée. Tous avancent ceux liés au transport.

(Crédit : C.H)

La compagnie revient vers ses passagers avec un mail à 11h50, heure locale, informant de la suspension du vol. « Nous souhaitons vous informer que l’inspection de l’avion est toujours en cours (…) nous mettons tout en œuvre pour assurer un niveau de sécurité optimal pour nos opérations » , écrit-elle, invitant ses clients à ne pas se présenter à l’aéroport avant d’obtenir des informations supplémentaires.

« On est à bout » , soupire la passagère contactée qui, si elle n’a pas récupérer ses bagages, a pu bénéficier d’un bon pour sa première courte nuit à l’hôtel. Elle se résigne à avancer la seconde si la situation n’évolue pas.

Quitter la version mobile