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Les bords de routes « saccagés », l’association Fareatai to’u mataeinaa veut qu’on respecte son travail

Crédit Tahiti Nui Télévision

« Je n’en peux plus. C’est fatiguant, énervant », se désole Solange Tefaaite, présidente de l’association Fareatai to’u mataeinaa. C’est un cri de colère que lancent les membres de l’association Fareatai to’u mataeina’a… Depuis plusieurs mois, ils constatent avec désarroi, que leur travail est saccagé par les engins de l’équipement. « Ils nettoient le côté de la montagne et ils ne trouvent pas mieux que de jeter de l’autre côté de la route, par dessus toutes les plantes qui ont été plantées en bord de route. C’est un travail anéanti (…) Il y a même des trous où il n’y a plus rien dedans donc ils ont sûrement poussé. On voit bien qu’il y a un manque de respect pour le travail d’autrui. Ça fait mal au coeur. »

Depuis 4 ans, avec le soutien de la commune de Taputapuatea, l’association nettoie et embellie bénévolement les abords de route de Fareatai sur un tronçon de 6 kilomètres. Un rôle qu’elle prend à cœur, mais après les faits de ces derniers jours, le moral des troupes est au plus bas. Pourtant, une rencontre avait déjà été amorcée. « On s’est rendus à l’Equipement à Yturoa. On leur a demandé de faire quelque chose puisque, jusqu’à preuve du contraire, c’est quand même eux qui demandent à leurs ouvriers d’aller travailler en bord de route, et ils nous ont répondu qu’il fallait prendre des photos et envoyer au ministère de l’Equipement. Chose que je n’ai pas faite parce que je trouve ça inutile. La preuve, j’ai été me plaindre et ça continue. Le bord de route leur appartient, je suis d’accord, mais c’est embelli, c’est entretenu, ce n’est pas comme si c’était à l’abandon. »

Contacté, le chef de la subdivision de l’équipement de Raiatea rappelle qu’aucune autorisation d’occupation provisoire du domaine publique n’a été faite par l’association. L’équipement agit dans ses obligations, à savoir la sécurisation des routes et des abords. Il rappelle également que l’emprise de 12 mètres de la route de ceinture doit rester dégagée pour faciliter toute intervention des agents de l’équipement. Et enfin, un responsable sera désigné pour rencontrer les membres de l’association afin de régulariser le conflit.

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