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Les églises ferment leurs portes pour protéger les fidèles

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Les églises ferment leurs portes pour protéger les fidèles

Les portes du Sacré-Cœur de Arue sont fermées depuis vendredi matin et jusqu’à nouvel ordre. La direction de la Santé a recensé huit cas positifs et appelé les responsables des offices pour des dépistages.

« On s’est aperçu qu’il y avait quand même 5 cas, ensuite c’est monté plus haut, 6 et 7, explique Gérard Picard Robson, le diacre de la paroisse du Sacré-Cœur de Arue. Donc il a fallu qu’on intervienne, qu’on réagisse. Il ne faut pas laisser les choses comme ça. Donc on arrête tout et après on verra ce qu’il va se passer. »

Pourtant, dans cette église, toutes les précautions de mise ont été prises.

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(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Ces offices religieux sont parfois la seule sortie ou le seul lien social pour les matahiapo…

« Il y a tout un tas de petites techniques qui vont pouvoir permettre, notamment aux matahiapo, de continuer à pouvoir avoir cette convivialité, cette spiritualité qui est importante pour leur santé, indique Philippe Biarez, médecin référent de la direction de la Santé. C’est important pour le mental. On sait que le moral influence sur la bonne santé, donc la capacité aussi de gérer le covid. Donc tout ça est un ensemble qu’il faut prendre en compte. »

Les cloches de Béthel, au centre de Papeete, ne résonnent plus elles aussi. Trois des dix personnes décédées de la covid suivent les prêches sur cette 7e circonscription. L’Eglise protestante utilise donc la vidéo.
Et ce ne sont plus les familles qui se déplacent à l’église, mais les pasteurs qui vont jusqu’aux fidèles.

« Les 5 paroisses du 7e arrondissement sont fermées actuellement, précise Faria Tavaearai Terevahine, pasteur de la paroisse Bethel de Papeete. Nous sommes dans la zone rouge, la zone où il y a des clusters. Et les moyens que nous avons, c’est d’avoir une grande communication et d’avoir ce respect les uns envers les autres. Aujourd’hui c’est difficile de faire comprendre à nos grands-parents qu’on ne peut pas les embrasser pour les protéger. »

Pour que les offices puissent à nouveau se tenir, même en petit comité, la direction de la Santé forme actuellement les ecclésiastiques des différentes confessions.

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