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Les études de médecine s’ouvrent à d’autres profils

17 ans après son lancement à Tahiti, la première année commune aux études de santé (Paces) prend fin. Du moins en théorie. Car si le concours ultra sélectif disparaît au profit du contrôle continu, le nombre de places reste soumis à la capacité d’accueil de l’Université de la Polynésie française (UPF). Soit 19 places, et un petit bonus pour l’année de transition.

« Jusque-là en médecine, nous avions 19 places, explique Marina Demoy-Schneider, vice-présidente en charge de la formation à l’UPF. Et pour l’année 2020-2021, nous aurons 22 places réparties entre les redoublants de la Paces et les nouveaux étudiants de la L1 accès santé. »

C’est-à-dire la première année de licence avec accès aux études de santé (LAS). Ainsi, 30 crédits des matières enseignées ici sont quasiment les mêmes qu’en Paces. Le reste étant consacré à une discipline dite « mineure ». Il s’agit en l’occurrence de « science de la vie » à l’UPF. Pour les profils plus littéraires, le campus partenaire de Bordeaux offre deux formules supplémentaires.

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« On ne peut pas proposer plusieurs licences accès santé, parce qu’on n’a pas les mêmes moyens, souffle Marina. Celle qui était la plus judicieuse était la licence Science de la vie. Mais à Bordeaux, ils ont aussi une licence Droit accès santé, une licence Sciences humaines et sociales accès santé. Ça veut dire que dans cette licence sciences humaines et sociales accès santé, il va y avoir des étudiants qui auront fait un cursus littéraire au lycée, ce qu’il n’y avait pas, ou vraiment très peu jusqu’à présent. »

En cas d’échec en L1, tout n’est pas perdu. L’étudiant peut toujours poursuivre sa licence dans la discipline « mineure », c’est-à-dire en Science de la vie, en Droit, ou en Sciences humaines et sociales.   

“Si, à l’issue de la L1sciences de la vie accès santé ils n’ont pas été lauréats pour poursuivre leurs études de médecine à Bordeaux, ils pourront aller en L2 qui sera alors une L2 accès santé et pourront retenter leur chance, poursuit la vice-présidente en charge de la formation et de la vie universitaire. Ils pourront repasser les modules santé, tout en ayant acquis des crédits européens : c’est le système des ECTS. S’ils sont lauréats au bout de la deuxième fois, c’est tout bon pour eux, ils auront mis deux ans.”

Si toutefois ils ne décrochent pas de place en médecine au terme de la deuxième année, « ils pourront quand même accéder à la troisième année de licence, et là ils auront déjà acquis tout ce qu’il y a en première année et en deuxième année, donc ils n’auront pas de retard par rapport aux autres » précise la responsable.

« Le champ des possibles va donc être plus important. La majorité de nos étudiants qui réussissait au concours avait fait un bac S. Quelqu’un qui avait fait un cursus littéraire avait nettement moins de chance, pour ne pas dire quasiment pas de chance de réussir. Là le programme va être adapté, ça ne va pas être plus facile, mais ça va ouvrir un autre champ. »

Si l’objectif in fine est d’augmenter le nombre de médecins, la réforme permet surtout d’ouvrir le champ des possibles et faciliter la réorientation.

Notez cependant qu’à l’instar de la Paces pour l’année 2020-2021, seule la première année de licence science de la vie accès santé est disponible à l’UPF. Les étudiants qui auront obtenu leur place en seconde année d’études de santé poursuivront bien entendu leurs études à Bordeaux.

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