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Les faapu bio font leurs journées portes ouvertes

(Crédit Photo : TNTV)

C’est à Papeari, dans son exploitation de 15 hectares, que Jean Baptiste Tavanae travaille ses cultures maraichères et vivrières. Un savoir-faire qu’il a hérité de sa grand-mère, et qui lui a permis d’obtenir la certification bio en 2017. Chaque parcelle exige une connaissance pointue, entre le choix des semences, travail de la terre, et utilisation de la biodiversité. 

« C’est à l’être humain d’alimenter le sol. On va apporter les besoins de la plante, avec une technique de mélange de fumier composté et d’autres éléments bio, pour faire en sorte que le sol retrouve les trois éléments dont a besoin la plante : azote, phosphore, sulfate de potassium » , explique l’agriculteur, qui n’utilise par ailleurs aucun pesticide.

Les plantes qui poussent à même le sol servent à la croissance de ses aubergines, concombres et autres légumes. Jean-Baptiste milite pour fournir à la population une alimentation saine. La Chambre Territoriale des Comptes rappelle dans un récent rapport les chiffres alarmants de l’obésité au fenua : 48% des habitants sont en situation d’obésité, et les taux chez les jeunes de 18 à 29 ans n’augurent rien de bon : 36 % des hommes et 47 % des femmes en souffrent.

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Les journées portes ouvertes des faapu bio permettent de transmettre au public des savoirs et de donner quelques conseils. Depuis 2011, l’association Bio fetia accompagne les porteurs de projets qui souhaitent sortir de l’agriculture conventionnelle. Plus d’une centaine de dossiers soutenus par Bio fetia ont obtenu la certification bio Pasifika.

La filière bio manque toutefois de structuration. L’idée de coopérative agricole germe dans les esprits de certains agriculteurs, pour partager du matériel ou encore développer la commercialisation et d’autres aspects logistiques. La formation et l’accessibilité à des terrains est aussi un enjeu pour développer la filière bio. « Avec la loi de Pays sur l’aménagement des accès sur les terrains agricoles privés, on a une opportunité, souligne le directeur de l’Agriculture Roland Bopp. Dès lors que les grands propriétaires terriens décident de valoriser leur terrain, en le louant par exemple à des agriculteurs. Le partenariat avec le Pays se fait pour créer les accès. On est gagnant-gagnant » .

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Levier de l’autonomie alimentaire, le faapu bio se fait aussi dans les Raromatai. Les journées portes ouvertes auront les 26 et 27 octobre à Raiatea, et du 9 et 10 novembre à Taha’a, où dix exploitations agricoles labellisées Bio Pasifika ouvriront leurs portes au grand public.

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