Deux cortèges se sont élancés, ce samedi en début d’après-midi, l’un du parking de l’Université et, l’autre, depuis Aorai Tini Hau, pour rejoindre la Presqu’île et la zone industrielle de Faratea. Celle-là même qui est désormais interdite aux runs. Les amateurs d’engins, comme ceux de cars bass, ont aujourd’hui le sentiment d’être pointés du doigt sans que des solutions leur soient proposées par les autorités.
« Vu que Moetai -Brotherson, Ndlr- ne nous a pas encore rencontrés, on espère pouvoir se faire entendre de façon pacifique », explique Jérémy, membre de l’association Tahiti Cars Audio. « On veut essayer que les cars bass aient une place dans tout ce qui est en train de se passer (…) Les super cars bass, comme nous, on veut nous interdire car, soi-disant, on serait les fautifs pour les nuisances sonores. Mais nous, les super cars bass, on ne peut pas se placer où l’on veut. Donc, les nuisances sonores, c’est plus à partir des Boom Box, des Party Box et des petites installations (…) Nous, on a besoin de temps pour déployer le matériel et on ne peut pas se permettre d’être près des habitations », ajoute-t-il.
Pour lui, le gouvernement se « trompe un peu de cible ». « On a une charte de bonne conduite. Mais, comme partout, il y a des gens qui ne la respectent pas, des gens qui ne sont pas membres de nos associations », assure Jérémy qui compte expliquer aux autorités « que ce ne sont pas les super cars bass qui posent un problème ».
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Tevaite, membre de la Team Polynes’Yam, qui pratique les runs, regrette, elle, la fermeture de Faratea : « Il nous manque un site pour donner la possibilité à tout le monde de vivre sa passion, les courses de voitures et d’engins, comme les cars bass ». Cette absence de sites disponibles conduit, selon elle, à l’organisation de « rassemblements sauvages ». « Tout le monde va se retrouver sur la Route des plaines ou sur la RDO pour mettre de la musique et faire des courses (…), c’est justement ce que l’on veut éviter », conclut la jeune femme.