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Les fonctionnaires d’État vent debout contre les réformes du gouvernement d’Edouard Philippe

Ce jeudi matin à l’école Mamao, les grévistes arrivaient à leur rythme, ballons et bannière à la main. Sur place, l’ambiance était plutôt bon enfant. Syndicats et employés de la fonction publique étatique se sont réunis pour porter d’une même voix leur mécontentement face aux réformes engagées par le gouvernement d’Edouard Philippe. Pour les syndicats, c’est le statut de fonctionnaire qui est menacé.

« Le gouvernement est en train de mettre en place un système avec une précarisation des agents de la fonction publique, explique Alexandra Lanté, secrétaire territoriale du SNES-FSU. Précarisation qui veut dire pas de formation, donc des agents qui sont corvéables à merci et qu’on peut licencier à n’importe quel moment. »

À mesure qu’il s’avançait à l’intérieur de la capitale, le cortège de manifestants s’amplifiait. Au point de rassemblement devant le haut-commissariat, les organisateurs de la manifestation annonçaient plus d’un millier de grévistes.

Une délégation intersyndicale a été reçue par le secrétaire général adjoint et le directeur de cabinet du haussaire. Durant cet entretien, chacun a mis en avant ses inquiétudes. Le haut-commissaire, lui, leur a tout simplement rappelé son devoir de réserve. La délégation espère que le représentant de l’Etat pourra être un relais auprès des instances métropolitaines.

« Ce que nous souhaitons, c’est que le haut-commissaire transmette à Paris nos revendications : que nous les Polynésiens, loin des yeux, loin du cœur, on ne veut pas ça, tempête Diana Yieng Kow, la secrétaire générale de Unsa-Education. Nous les Polynésiens, on connaît le service public et on veut un service public de qualité. Donc nous ne voulons pas être victimes aussi des suppressions de postes qu’il pourrait y avoir. »

Ce jeudi, la moitié du personnel éducatif a répondu à l’appel de la grève.

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