« Le gouvernement est en train de mettre en place un système avec une précarisation des agents de la fonction publique, explique Alexandra Lanté, secrétaire territoriale du SNES-FSU. Précarisation qui veut dire pas de formation, donc des agents qui sont corvéables à merci et qu’on peut licencier à n’importe quel moment. »
À mesure qu’il s’avançait à l’intérieur de la capitale, le cortège de manifestants s’amplifiait. Au point de rassemblement devant le haut-commissariat, les organisateurs de la manifestation annonçaient plus d’un millier de grévistes.
Une délégation intersyndicale a été reçue par le secrétaire général adjoint et le directeur de cabinet du haussaire. Durant cet entretien, chacun a mis en avant ses inquiétudes. Le haut-commissaire, lui, leur a tout simplement rappelé son devoir de réserve. La délégation espère que le représentant de l’Etat pourra être un relais auprès des instances métropolitaines.
« Ce que nous souhaitons, c’est que le haut-commissaire transmette à Paris nos revendications : que nous les Polynésiens, loin des yeux, loin du cœur, on ne veut pas ça, tempête Diana Yieng Kow, la secrétaire générale de Unsa-Education. Nous les Polynésiens, on connaît le service public et on veut un service public de qualité. Donc nous ne voulons pas être victimes aussi des suppressions de postes qu’il pourrait y avoir. »
Ce jeudi, la moitié du personnel éducatif a répondu à l’appel de la grève.