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Les frères Lagarde à la rencontre des chefs polynésiens pour une nouvelle émission culinaire

Promouvoir la Polynésie par la cuisine, ses chefs, ses produits


Le concept est simple, 5 épisodes, 5 chefs locaux, 10 producteurs et produits du terroir, et 3 îles à parcourir. Le but de l’émission est de promouvoir la Polynésie française par la cuisine, mettre en avant le savoir-faire des chefs du fenua, le travail des producteurs locaux et cuisiner dans des lieux insolites et paradisiaques. Chaque émission durera 26 minutes et sera diffusée sur TNTV d’ici la fin de l’année ainsi que sur les vols Air Tahiti Nui.

TNTV : Comment vous êtes-vous retrouvés dans cette aventure ?
Jacques Lagarde, chef cuisinier : « (…) C’est une bonne question. Tout a commencé après Top Chef. On a été contacté pour être jury du championnat du monde du pâté en croûte édition Tahiti et maintenant, on est là, donc c’est un peu improbable et on est très remerciants. »
Mathieu Lagarde, chef cuisinier : « En fait, on était venus il y a 6 mois et on en a parlé à Amandine de l’agence Redsoyu, on a dit ‘nous on est là que 10 jours, c’est impossible de ne pas revenir’. On est tombés amoureux du pays. C’est vrai que moi, juste avant, j’ai habité en Nouvelle-Zélande pendant 7 ans. Et en fait, j’ai toujours aimé la culture, et ici pour nous, on a vraiment découvert la base de la culture qui nous a toujours autant passionnés. On s’est dit qu’on voulait revenir. On voit toutes ces richesses qu’il y a ici en Polynésie et tous les produits, les choses qu’on ne connaît pas… et on s’est dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose, qu’on découvre nous-mêmes, ces produits. Donc le concept pour nous, il est parfait. On adore le voyage, on adore la cuisine, c’est notre métier et le fait de découvrir des chefs d’ici qui prennent le temps de nous montrer les fa’a’apu, c’est… »

Justement, vous êtes tous les deux le fil conducteur de l’émission, on vous suit dans les rencontres que vous faites. Quel est votre rôle exactement ?
Mathieu Lagarde : « Alors notre rôle, c’est de rencontrer des chefs d’ici. Et eux, leur rôle, c’est de nous montrer les produits bruts. Avec nos expériences, on montre avec les produits et nos inspirations, ce qu’on peut faire. (…) C’est vraiment un échange, et c’est pour ça que dans le concept, on fait une recette. Le chef fait une recette. Et c’est cet échange qui fait qu’on apprend tellement. Cela veut dire qu’on va au fa’a’apu, on rencontre le produit, on s’adapte, on rencontre, et avec Jacques, on a notre délire de cuisinier, on se complète beaucoup. »

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Vous avez déjà le « parler local »…
Jacques Lagarde : « Après, pour nous, ce qui fait la Polynésie, alors oui, il y a des beaux paysages et tout ça, mais ce qui nous a vraiment fait tomber amoureux d’ici, ce sont les gens. Il y a comme on dit, un mana, très puissant, on le ressent et c’est beau. Si on apprend ces mots polynésiens, c’est parce qu’il y a comme une profondeur dans votre culture qu’on a beaucoup apprécié, c’était touchant.
Le but aussi avec Mathieu de cette émission, c’est de montrer la richesse que vous avez déjà ici, justement dans les fa’a’apu, dans la pêche… On a appris une technique de pêche, vous allez voir dans un épisode. C’est assez marrant maintenant, mais sur le moment, c’était assez physique. D’avoir un pêcheur de 91 ans qui ne parlait même pas français qui nous a appris la pêche en tahitien… »

Mathieu Lagarde : « Il nous a crié dessus en tahitien pour qu’on se dépêche pour récupérer les poissons, c’était une expérience inoubliable. En fait, c’est ça, c’est vraiment la rencontre de tous ces gens. »

Que pensez-vous des produits du terroir et de la mer dont nous disposons pour cuisiner ?
Mathieu Lagarde : « Déjà, concernant les produits de la mer, moi j’adore. Personnellement, parce qu’en fait, ce sont des textures, des goûts différents… Par exemple, on a pu avoir la chance de goûter le saumon des dieux. Je ne connaissais pas. On voit à quel point c’est gras, c’est délicieux. »

Justement, en parlant de saumon des dieux, vous avez goûté la joue ?
Mathieu Lagarde : « Ah oui, la joue, elle est bien rouge ! On l’a vue dans le supermarché et on s’est dit, mais c’est un steak ça, et on l’a acheté direct. Après, on a compris la différence entre la joue et la chair, et ouais, c’est génial. »

Que pensez-vous de nos chefs cuisiniers que vous avez pu rencontrer ?
Jacques Lagarde : « Ce que j’ai vraiment aimé avec cette saison, c’est que chaque chef était très différent. Il n’y en a pas un mieux que l’autre ou quoi que ce soit. C’est chacun son univers. On a eu de très beaux échanges. On a énormément appris avec tous les produits qu’on n’a pas l’habitude de cuisiner. Surtout, chacun, à sa technique. Du coup, vous verrez, pour les épisodes, on vient avec une recette et après, on lui vole une idée à lui, puis à lui, à lui etc. Au final, c’était très chouette avec de très belles rencontres et c’était très inspirant. »

Est-ce que cette expérience va vous inspirer dans vos pratiques culinaires à venir ?
Jacques Lagarde : « Ce qui nous inspire vraiment dans nos plats, dans notre restaurant, c’est l’échange, les gens et les voyages. J’ai appris énormément, que ce soit avec les chefs, mais aussi avec les fa’a’apu. Par exemple, j’ai commandé un truc pour fumer pour les abeilles, pour les apaiser, qu’on a vu dans un épisode sur le miel. J’ai vu comment ça se passait, je me suis dit qu’il me le fallait et donc ça nous a inspiré. »
Mathieu Lagarde : « On s’est dit qu’on allait prendre des fumoirs. En Espagne, on a un restaurant, on va s’en inspirer. On va prendre du thym sauvage et faire un plat autour du miel. »
Jacques Lagarde : « En fait, on va servir un plat dans une ruche avec ce fumoir et parler de cette expérience à Tahiti. C’est ça pour nous la cuisine, c’est l’échange et le partage. »
Mathieu Lagarde : « Après des idées, on en a… L’huile chaude… Nous, on a fait une huile avec des variétés de plantes. On a essayé avec cette fameuse huile chaude. Il y en a beaucoup en fait. »
Jacques Lagarde : « Ici, on s’en rend pas forcément compte, mais il y a une richesse de techniques qu’on emprunte aussi. C’est très rafraîchissant pour nous. »

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