Avec la crise sanitaire qui frappe la Polynésie, la charge d’interventions des communes s’en trouve multipliée. L’attaque mortelle de l’octogénaire durant son jogging en mai dernier à Pirae, est toujours bien présente dans les esprits. « En dehors de ce drame, on se rend compte aujourd’hui que les gens ont peur d’aller dans les rues. Ils n’ont plus peur des bandits, mais ils ont peur des chiens ! » déplore Abel Temarii, 2ème adjoint au maire de Pirae. « Lorsque mon épouse se rend chez l’épicier tôt le matin, parfois, des chiens agressifs la suivent. J’ai prévenu, si elle se fait mordre, il y aura des répercussions. Ce n’est pas la faute des chiens. Il faut que les propriétaires prennent leurs responsabilités et qu’ils installent des clôtures » explique Eric, un riverain.
Durant trois mois, des agents accompagnés d’élus sillonneront chaque quartier pour toucher le plus grand nombre de personnes. « Pirae aujourd’hui, c’est un peu plus de 14 000 habitants, c’est pour cette raison qu’on va passer 2 à 3 fois dans chacun des quartiers d’ici la fin de l’année » nous dit Moea Simon, directrice adjointe des services de la commune de Pirae.
Autre fléau sur lequel la commune va concentrer ses efforts : les nuisances sonores qui mobilisent la brigade municipales 10 à 15 fois chaque fin de semaine. « Tous les week-ends, il y a des gens excédés par le bruit. Ce que nous craignons, c’est qu’arrivé à un moment donné, un résident va faire quelque chose d’irréparable » déclare Abel Temarii.
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Les amendes varient entre 1 500 et 60 000 Fcfp, et cela peut aller jusqu’à des peines d’emprisonnement en fonction des degrés d’infractions. Après cette étape de sensibilisation, le conseil municipal de Pirae doit se réunir pour déterminer les modalités de mise en œuvre de la phase de répression. « Cela me fait mal au peur de penser qu’on peut en arriver là, mais j’espère que tout le monde écoutera et protégeons nos animaux à 4 pattes ! » confie Orama Faretahua, une riveraine.