C’est à la salle Punahere que quelques membres de la famille ont pu rendre un dernier hommage au couple emporté par le coronavirus. La plupart de leurs proches n’ont pas pu participer à la veillée. C’est le cas d’une cousine, encore sous le choc. « On ne peut pas accompagner parce qu’on doit suivre le protocole, confie-t-elle. C’est dur, ça fait mal, surtout qu’ils sont de notre famille. »
Ce quartier compte plus d’un millier de résidents vivants dans 122 logements. Une soixantaine de personnes ont été testées positives à la covid-19. Il faut de la discipline pour éviter la propagation du virus.
Madeleine, l’une des résidentes, est positive mais ne montre aucun symptôme. « Je me tiens ici, à ma fenêtre, lorsque mes amies viennent me voir. Et je leur répète souvent de se protéger car je suis positive », explique-t-elle.
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Pour ceux qui le souhaitent, des centres d’hébergement sont dédiés au confinement. C’est avec un pincement au cœur que certaines personnes quittent leur foyer, mais un soulagement pour la famille qui compte plusieurs personnes à risque.
« L’inquiétude qu’on a, c’est par rapport à mes parents et par rapport aussi à ma fille qui est asthmatique, indique une habitante. Ce matin on est venu chercher mes enfants et là c’est mon frère qu’on est venu récupérer. »
Il n’est pas question de confiner le quartier, alors une autre série de tests a été organisée vendredi en fin d’après-midi.
Pour René Temeharo, le maire adjoint de Papeete, « il semble difficile d’isoler pour isoler. Nous avons décidé autrement, en phase avec nos responsables de quartier, de faire en sorte de canaliser, étant donné que le cluster est un peu partout. Chaque famille doit entreprendre de s’isoler à l’intérieur de chez eux et en fonction de l’évolution nous allons traiter avec la santé. »
Les résidents de Vaitavatava ne souhaitent pas vivre à nouveau un décès lié à cette maladie.