Armés de pelles et de pioches, ils ont planté plusieurs arbres fruitiers dans l’enceinte de l’établissement. Parmi ces plantes : le ‘uru dont la symbolique est très forte.
Loana Sanford, professeur et chargée de communication du lycée Saint-Joseph, explique :
« Cette cérémonie symbolise notre action. On arrête de parler et on doit agir pour la Polynésie de demain. Il faut laisser un patrimoine. Le ‘uru représente la qualité nourricière de la terre. Il faut remercier la terre de ce qu’elle nous a donné pendant six mois. »
Au total, une trentaine d’arbres fruitiers ont été plantés un peu partout dans les jardins. Cette matinée dédiée à la nature est aussi un moment de partage entre les élèves et leur professeur. Fanny Rigault, professeure d’esthétique, de cosmétique et de parfumerie, indique :
« Cet événement permet de se réunir à travers les arbres fruitiers. Cette cérémonie représente le partage, la transmission de la culture pour les élèves de l’établissement. »
Autre objectif de cette matinée : redonner le goût des produits sains et locaux aux lycéens. La direction de l’établissement l’a constaté depuis longtemps, la malbouffe ronge la santé des élèves. Vetea Araipu, le directeur, espère pouvoir contrer ces mauvaises habitudes. Il souligne :
« Le projet c’est planter pour l’avenir. Nous voulons faire en sort que les jeunes prennent conscience que notre alimentation n’est pas saine. On peut planter et récolter des fruits pour l’avenir. Ça va servir au gouter. J’espère que ça va bien donner. L’idée c’est qu’ils reproduisent cela chez eux. »
Uru, carambole, ramboutans, pakai ou encore corossol : le lycée devrait se transformer en un véritable jardin d’Eden d’ici à quelques années. Un jardin sans pesticides. Le directeur espère pouvoir travailler les fruits du fa’a’apu dans les cuisines du lycée.
« On commence par planter ensuite il y aura de la transformation car nous avons une section restauration au sein du lycée. L’idée, c’est de faire en sorte de limiter tous les méfaits de la malbouffe. »
Le lycée St Joseph de Punaauia compte reproduire cette action pédagogique. L’année prochaine, c’est l’oranger du plateau de Tamanu qui sera mis à l’honneur.