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Les ménages polynésiens de mieux en mieux logés et connectés, selon l’ISPF

Photo d'illustration (Crédit : Tahiti Nui Télévision)

Après le recensement général agricole hier, l’Institut de la statistique de la Polynésie française est revenu sur celui de la population, et plus particulièrement sur les conditions de logement des ménages polynésiens en 2022. La précédente étude remontait à 2012.

En dix ans, les éléments de confort ont progressé pour les 82 600 résidences principales, souligne l’ISPF. C’est le cas pour l’accès à l’eau chaude, à internet ou à une pièce climatisée. « On observe une amélioration de l’accès au confort sanitaire de base, une amélioration à l’accès à l’eau chaude, puisqu’aujourd’hui 70% des logements sont équipés d’eau chaude, détaille la directrice de l’Institut Nadine Jourdan. On a plus de 90% des logements qui sont équipés des éléments de confort sanitaire de base. Et puis on a aussi une grande amélioration de l’accès à Internet, avec aujourd’hui 70% des ménages qui sont connectés à Internet dans leur logement » . Près d’un de ces ménages sur deux n’a pas d’ordinateur, et se connecte via un smartphone ou une tablette.

Boom de l’accès à Internet

Sur la zone urbaine de Tahiti, 76 % des ménages ont ainsi accès à Internet pour 60 % des résidents des ISLV ; plus récemment connectées à une solution haut-débit en 4G. Les autres subdivisions restent moins équipées avec moins d’un ménage sur deux (45 % des ménages sont connectés aux Australes et aux TG). La fibre fait aussi son entrée dans 24 % des résidences principales avec 28 % des logements des IDV et 17 % de ceux des ISLV.

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Plus éloignées de cette démocratisation d’accès à Internet, les populations dites les plus « fragiles » : 42% de taux d’accès pour les ménages à dominante d’inactifs et/ou sans diplôme.

L’ISPF s’est basé sur huit critères pour établir les principaux manques dont souffrent les ménages (habitat précaire, pas d’électricité, pas d’eau courante, pas de système d’évacuation des eaux usées, pas de WC intérieur, pas de baignoire ou douche intérieure, pas de cuisine, pas de machine à laver). Championnes de ces améliorations, au global : les Îles sous le vent et les Marquises, où la part des ménages souffrant d’au moins un manque s’est réduite, avec des accès à l’eau et à l’énergie plus étendus. 9 % des ménages ont exactement un manque, 3 % exactement deux manques et 1100 ménages sont en situation de grande précarité (cinq manques ou plus).

Moins d’une pièce par personne pour certaines familles nombreuses

Point notable, celui de la taille des logements, pas toujours adaptée à celle des familles nombreuses. Les ménages composés d’une seule personne sont 80 % à avoir au moins deux pièces dans leur logement, soit en moyenne 2,6 pièces. Les ménages de deux personnes disposent de 1,5 pièce par personne, alors que les ménages de cinq per sonnes et plus disposent de moins de 0,7 pièce par personne, note l’ISPF.

« Un logement comporte en moyenne 3 pièces sur le territoire. Et on observe que 40% des ménages ne disposent pas d’une pièce en moyenne par personne » , note Nadine Jourdan. On remarque aussi que parmi les ménages complexes, qui ont plusieurs noyaux familiaux dans le même logement, on a une part importante de ces ménages-là qui vivent dans des conditions d’occupation extrêmement élevées du ménage, avec moins d’une pièce par personne » .

Enfin, considérant la salubrité du logement et le manque d’équipement, l’ISPF estime à 15 % la part des ménages en situation de pauvreté au regard de leurs conditions de logement.

Plus de détails dans la publication de l’ISPF, accesible ci-dessous :

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