Il est 9 heures lorsque la caserne des pompiers d’Uturoa reçoit un appel au secours indiquant qu’une habitation est en feu dans le quartier de Tepua. Rapidement, une équipe est dépêchée sur place. Première difficulté : la route trop étroite ne permet pas l’accès du véhicule d’intervention. Le chef d’agrès part alors en reconnaissance. Le feu est localisé à près de 200 mètres du camion-citerne.
Sans perdre de temps, l’équipe d’intervention déploie le dispositif jusqu’au foyer de l’incendie. Le physique des soldats du feu est mis à rude épreuve. « Le plus difficile, c’était de tirer les tuyaux et on a dû se débrouiller à deux » explique Vaiarava Roopinia, sapeure-pompière volontaire. « On s’attendait à ce que ça soit un peu moins long, mais c’est bien, cela nous a fait courir » déclare Olivier Legendarme, équipier BAT. « Effectivement, cela demande beaucoup d’entraînement physique déjà, et de condition mentale aussi. Et là, on est sur un plat, mais si on était en hauteur, ça serait plus difficile physiquement » nous dit encore Vahio Holman, sergent-chef.
La coordination sur le terrain est importante. Au camion-citerne, Kurt Muller gère le niveau et la pression d’eau : « Là, j’ai envoyé 8 bars ».
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Cet exercice d’application permet de mettre en pratique les gestes qui sauvent, mais aussi de se confronter à de nouvelles difficultés pour être plus efficace en cas de situation réelle. « Cela permet d’être toujours opérationnel, surtout que nous avons un camion différent puisque c’est un camion pour feux de brousse, et on peut aussi l’utiliser pour feux d’habitation » ajoute Vahio Holman.
Au bout d’une heure, l’intervention prend fin. Retour à la caserne pour un dernier debriefing, avant l’élaboration de la prochaine mission.