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Les professionnels de la filière monoï dénoncent la suppression de la taxe à l’export

Photo d'illustration (Crédit : archives Tahiti Nui Télévision)

Monoï : les professionnels dénoncent la suppression de la taxe à l'export


Mise à jour du 14 janvier : Interrogé sur la question, Yvonnick Raffin, ministre des finances, de l’économie et du tourisme en charge de l’énergie, de la protection sociale généralisée et de la coordination de l’action gouvernementale (MEF), a indiqué : « Je suis un peu interloqué ! Pour une fois qu’il y a un gouvernement qui annule une taxe, on le lui reproche ! J’ai reçu aujourd’hui les représentants du monoï, je les ai écoutés, et j’ai été effaré. Car si je comprends bien, ils souhaitent maintenir cette taxe. Je n’ai pas de souci avec ça. Mais attention, si on la maintient, il va y avoir un contrôle beaucoup plus accru. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de contrôles par le passé. Parce que lorsque l’on dépense un franc des deniers publics, il faut le justifier. Et je veux bien aller regarder un peu ce qui a été fait au niveau des aides. Et comme je leur ai dit, aujourd’hui, nous collections 35 millions de taxes à l’exportation par an pour le monoï afin de le promouvoir à l’étranger. C’est génial pour promouvoir la filière. Il n’y a pas de souci. En fait, je pense que c’est une incompréhension de leur part. Ils pensaient qu’avec la suppression de cette taxe parafiscale, le pays ne les subventionnerait plus pour la promotion du monoï etc. (…) Ce que je regrette, c’est qu’il y ait eu des accusations gratuites par médias interposés, c’est dommage. »

Les représentants de la filière Monoï de Tahiti sont en colère. En cause : la suppression de la taxe réservée à l’export sur le monoï. Une décision soumise en urgence au vote de l’assemblée de Polynésie le 23 décembre dernier, au milieu du débat sur la TVA sociale.

La taxe, instaurée à la demande des professionnels, permettait depuis 1992 de financer les actions de valorisation et de protection de la filière monoï. Chaque année, c’était en moyenne 40 millions de Fcfp dédiés à la défense de la seule appellation d’origine de Polynésie de la marque Monoï de Tahiti, à la recherche, au développement et à la promotion de cette huile emblématique.

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Les professionnels de la filière monoï dénoncent par voie de communiqué « une tentative de déstabilisation ». « Par ce manque de professionnalisme, […] c’est la compétitivité de la filière monoï de Tahiti, la stabilité de son appellation d’origine mais aussi l’image de la Polynésie qui s’en trouvent fragilisées« .

Le projet de loi du Pays voté par l’assemblée précisait pourtant bien que « la suppression de la fiscalité à l’exportation sur le monoï » avait été proposée « après concertation avec les professionnels du secteur ». Une information démentie par les professionnels concernés qui, dans l’urgence, ont mis en place une contribution volontaire afin de remplacer la taxe.

In fine, les représentants de la filière monoï réclament plus de transparence de la part du gouvernement et une meilleure collaboration.

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