Vendredi, il est parti à la rencontre des habitants de Rangiroa et de Manihi, accompagné des administrateurs de l’Etat et du Pays.
Une visite durant laquelle il a largement été question de la création d’une communauté des communes, qui permettrait, selon le maire Teina Maraeura, de relancer l’activité économique.
Parmi les principaux enjeux de l’atoll : la gestion de l’eau et de l’assainissement. L’eau courante potable est encore rare dans les îles basses. La commune a installé des citernes remplies d’eau de pluie récupérée sur la toiture de l’entrepôt du parc à matériel à la mairie. Une eau potable vendue 10 francs le litre grâce à un système de carte prépayée.
Autre doléance de la population : les déchets. Le tri se fait sur l’atoll mais l’enfouissement n’est toujours pas possible.
Un frein pour des raisons techniques : Les maires de 5 municipalités des Tuamotu ont signé un protocole d’accord pour la création d’une communauté de communes, mais l’Etat ne s’est toujours pas prononcé.
La mutualisation des moyens financiers et techniques de 5 communes devrait, selon Teina Maraeura, donner du travail aux Paumotu. Ces jeunes formés au centre des métiers de la perliculture fondent beaucoup d’espoir à la relance de l’industrie de la perle noire. Elle connaît une crise sans précédent.
Dernière étape sur Rangiroa : la visite aux gendarmes de l’île. René Bridal a fait de la sécurité publique sa priorité. Vols de coprah et violences intrafamiliales sont les principaux délits auxquels la population fait face.
Les fare tiurai accueillent des groupes de chant et danse, des artisans, forains et athlètes jusqu’à la fin du mois de juillet… un divertissement que peu de touristes auront l’occasion de voir : l’unique hôtel de l’atoll « le Manihi Pearl Beach resort » a fermé ses portes en 2012. Raison invoquée : le manque de touristes et surtout le coût exorbitant de l’électricité. Le montant de la facture pour l’alimentation des groupes électrogènes était de … 31 millions de francs chaque année! Un frein pour les investisseurs potentiels. Une nouvelle centrale hybride, couplée à la mis en place d’une station service, devrait relancer la pêche hauturière, l’agriculture et surtout le tourisme. Les travaux doivent démarrer en décembre. La structure sera financée à 80% par l’Etat au titre du FEI. Seuls deux projets bénéficient du fond exceptionnel d’investissement en Polynésie, mais des projets d’envergure.
Pour terminer cette visite officielle : Mireille Haoatai a appris quelques pas de Ori Tahiti au représentant de l’Etat. Un exercice utile car René Bidal aura beaucoup de mal à résister aux danses endiablées des mamas de l’archipel des Australes…. en principe sa prochaine destination.
Les interviews de René Bidal et teina Maraeura
Le reportage de TNTV sur cette visite aux Tuamotu dans le journal du 26 juin