Site icon TNTV Tahiti Nui Télévision

L’innovation, « dans l’ADN » des Polynésiens pour la présidente de la French tech Polynésie

Heiura Itae-tetaa, présidente de la French Tech Polynésie. Crédit : Tahiti Nui Télévision

Tech Zone : La French Tech Polynésie, son rôle, ses ambitions

Au fenua, les idées ne manquent pas ! En 2018, une communauté d’entrepreneurs innovants a même été créée et intégrée à la French tech l’année suivante.

La French Tech, c’est le mouvement national d’entreprises innovantes lancé en métropole en 2013 par Fleur Pellerin alors ministre de l’Economie numérique. Sa mission : « faire de la France un des pays les plus attractifs au monde pour les startups qui veulent se lancer, partir à la conquête des marchés internationaux et bâtir un avenir qui ait du sens. »

En Polynésie, Heiura Itae-Tetaa, fondatrice de la start-up Speak Tahiti-Parauparau Tahiti dédiée à l’apprentissage de la langue tahitienne, a pris la tête de l’antenne locale de la French Tech l’année dernière. « On voit de plus en plus de jeunes et de personnes qui ont eu une carrière professionnelle et se retournent vers l’entrepreneuriat (…) deux tiers de nos membres sont des entrepreneurs et parmi ces entrepreneurs il y a toutes les catégories sociales, toutes ethnies et tous âges. »

– PUBLICITE –

Depuis le début de l’année, la French Tech Polynésie a établi ses locaux à la Polynesian factory à Pirae. « C’est vraiment la maison de l’incubation. Il y a l’incubateur (de start-ups, Prism, NDLR), on a nos bureaux de la French tech, les start ups qui font partie des différents programmes de l’incubateur Prism peuvent venir ici. C’est vraiment un lieu où il y a plusieurs événements autour de l’innovation. »

La French Tech Polynésie est une association de bénévoles. Outre les entrepreneurs, des entreprises importantes et des institutions y ont adhéré. L’objectif : offrir aux créateurs de start ups l’accès à un réseau et à des programmes d’accompagnement. « En Polynésie on a quasiment déployé tous les programmes qui pouvaient exister (…) On va, par exemple avec le programme Tremplin, permettre à quelques entrepreneurs d’avoir une bourse. »

Les jeunes entrepreneurs sont nombreux en Polynésie. Mais peut-on réellement parler d’innovation au fenua ? « Est-ce qu’on fait du copycat ou est-ce qu’on innove ou est-ce qu’on fait de la novation ? Parce qu’il y a aussi ce mot là que les gens n’utilisent pas beaucoup. Il y a beaucoup de novation, c’est-à-dire, comment on va ajouter quelque chose de nouveau à ce qui existe aujourd’hui. Je trouve qu’on est quand même pas mal innovants. On a ça dans notre ADN. (…) Ça peut être compliqué parce que parfois on n’a pas les mêmes leviers de financement. Par exemple moi qui ai entrepris il y a deux ans, il fallait que je bosse à côté et on est plein dans ce cas. Mais ce qui est sûr c’est qu’on fait de l’innovation et surtout, les entrepreneurs qui entreprennent en Polynésie, ils en veulent ! »

« Les entrepreneurs en Polynésie, ils en veulent ! »

Heiura Itae-tetaa, présidente de la Frenc Tech Polynésie

Régulièrement la French Tech Polynésie organise des rencontres et événements et, chaque année, un sommet de l’innovation : le Tech4islands summit. Le prochain aura lieu les 13, 14 et 15 octobre prochains. « L’idée c’est de pouvoir réunir dans un temps donné les meilleurs en local et à l’international et de parler, de phosphorer autour d’actions concrètes à mener. »

« Chaque année, en tout cas depuis que je suis présidente de la French tech Polynésie, on a eu beaucoup de demandes d’adhésion. On essaie tous les mois d’avoir des ateliers, des webinaires, des workshop pour notre communauté mais aussi à destination de tous ceux qui sont intéressés par cet écosystème là. On est souvent sollicités aussi lorsqu’il faut inspirer des jeunes dans les écoles, lycées etc. On est contents de pouvoir partager. (…) « 

Et la suite ? La French tech Polynésie a pour ambition de « reconnecter voire connecter encore mieux avec notamment les outre-mers, les autres communautés; Toujours garder ce cap : comment on arrive à faire grossir mais surtout créer les conditions et une des conditions majeures c’est le financement. On travaille beaucoup pour que les bribes de financements qui n’existeraient pas encore aujourd’hui ou qu’on voit ailleurs, puissent être aussi adaptées et proposées ici en Polynésie pour nos entrepreneurs. »

Quitter la version mobile