L’Institut Malardé traque les variants du virus

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Les variants de la Covid-19 sont le nouveau casse-tête des autorités sanitaires du monde entier. Plus contagieux que le virus originel, ils font craindre une explosion du nombre de cas et une saturation des services hospitaliers. Au fenua, l’Institut Louis Malardé s’est doté depuis peu de kits permettant leur détection, pour identifier au plus vite d’éventuels porteurs et les isoler. Mais avec la fermeture des frontières, le directeur de l’établissement se veut optimiste.

Publié le 05/02/2021 à 17:01 - Mise à jour le 05/02/2021 à 17:01

Les variants de la Covid-19 sont le nouveau casse-tête des autorités sanitaires du monde entier. Plus contagieux que le virus originel, ils font craindre une explosion du nombre de cas et une saturation des services hospitaliers. Au fenua, l’Institut Louis Malardé s’est doté depuis peu de kits permettant leur détection, pour identifier au plus vite d’éventuels porteurs et les isoler. Mais avec la fermeture des frontières, le directeur de l’établissement se veut optimiste.

Depuis une semaine, les chercheurs de Malardé sont en mesure d’identifier les variants de la Covid-19, grâce à des kits capables de détecter les mutations du virus.

Les scientifiques ont décidé de remonter dans le temps pour déterminer si des personnes porteuses de variants ont déjà foulé le sol polynésien. Les échantillons positifs de voyageurs datant du mois de janvier, puis bientôt de décembre, sont donc de nouveau analysés.

« Dans plusieurs pays, quand ils ont rétrospectivement regardé leurs échantillons positifs, ils ont trouvé des variants. C’est pour ça que c’est quelque chose qu’on envisage également et qu’on commence à faire sur les échantillons des voyageurs, explique le Docteur Van Mai Cao-Lormeau, directrice du laboratoire de recherche sur les maladies infectieuses à l’ILM. On ne peut pas exclure que le variant ait déjà été introduit. Après savoir s’il a réellement circulé, c’est une autre histoire. »

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Ce n’est pas tant la létalité de ces variants qui inquiète que leur transmissibilité.  

« Comme le virus a l’air de se transmettre mieux, le nombre de personnes infectées en même temps et le nombre de personnes contaminées est susceptible d’être plus élevé, poursuit le Docteur Van Mai Cao-Lormeau. Donc c’est vraiment une question de timing en fait. C’est-à-dire que ça risque de faire que dans un temps restreint, on a plus de gens contaminés, donc potentiellement plus de gens à devoir prendre en charge. C’est pour cette raison qu’on est un petit peu prudents sur l’introduction potentielle de ces variants. »

Les derniers chiffres sont toutefois encourageants. L’épidémie semble marquer le pas. Et la fermeture des frontières, si douloureuse soit-elle pour l’économie locale, facilitera grandement le travail de l’Institut Malardé. Les voyageurs arriveront au compte-goutte et devront se soumettre à une quarantaine. Leur suivi sera donc plus aisé. Ce qui est de bon augure pour le directeur général de l’Institut.

« Si on gère bien cette fermeture des frontières, je pense qu’à la fin février, voire à la fin mars, on peut être covid-free en Polynésie », confie Hervé Teivitau Varet.

Mais pour y parvenir, les gestes barrières doivent être maintenus et les malades isolés. Et la campagne de vaccination doit se poursuivre. Car avec le retour des visiteurs d’ici deux mois voire plus, la donne pourrait de nouveau changer.

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