« La manifestation a été tellement pacifique qu’ils en ont profité. Ils nous ont mis des mutoi, des locaux. Je me suis retrouvé face à deux neveux. Une mère s’est retrouvée face à son fils. Le fils a été obligé, par sa fonction, obligé de bousculer sa mère. Jusqu’où on va aller comme ça ? Il oublie que ces mutoi ont signé la pétition également », déclare Denis Helme. Lui et d’autres présidents d’associations réclament le départ du haut-commissaire : « On est d’accord (…) Il n’a plus sa place sur le fenua. Il a manqué de respect à 35 000 signataires (…). Il n’a pas voulu se concerter avec nous. Il n’a plus sa place. »
Durant la visite de François Hollande, les associations ont rencontré deux conseillers du Président de la République : Marie-Hélène Aubert, conseillère pour les négociations internationales climat et environnement, et Jean-Robert Jouanny, conseiller technique pour les affaires juridiques et institutionnelles. Ils ont également rencontré l’Administrateur d’Etat des Tuamotu Gambier, Denis Mauvais. 193 et Moruroa e tatau ont exposé leurs revendications et demandé un geste fort de l’Etat. Après les déclarations du Président de la République, les associations se disent déçues.
Denis Helme rejoint Père Auguste : « Je ne vois pas pourquoi ils ont applaudi parce que lorsqu’on entend le Président de la République parler de sanctuarisation, quand on parle de passer un message fort comme celui-là, il faut toiletter le statut du Pays. Donc ça va mettre du temps. Il ne sera plus Président d’ici là », réagit Denis Helme.
Rédaction Web (Interview : Maite Mai)
Denis Helme, président du syndicat te Aru tai mareva