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Nucléaire :  radioactivité en décroissance et risque zéro selon les forces armées

Moruroa a servi de lieu d’expérimentation aux essais nucléaires français (Crédit : Ministère des armées)

Depuis 1998, les fruits, les légumes et les produits marins consommés par la population sont régulièrement passés à la loupe pour en mesurer les traces en radioactivité. En 2021 et 2022, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a aussi effectué des prélèvements à Rapa et Moorea.

Résultat : sur l’ensemble des îles étudiées, la radioactivité artificielle dans les denrées alimentaires a diminué depuis les derniers essais atmosphériques du CEP. Le Cesium 137 est le seul radionucléide encore décelable. Et il contribue faiblement à l’exposition radiologique de la population.

« Globalement, il reste 30% de cette radioactivité qui est de moins en moins captée dans le domaine terrestre par les racines, parce qu’ils sont accrochés à des grains de plus en plus gros, des colloïdes, explique le directeur du laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement à l’IRSN, Patrick Bouisset. Ces 30% ne sont pas pris dans l’eau non plus, donc on trouve une radioactivité de plus en plus faible dans les denrées, de plus en plus dure à mesurer. »

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Entre 1966 et 1996, 193 expérimentations nucléaires ont été effectuées à Moruroa et Fangataufa. Dans certaines zones de Morurora, les vibrations des essais ont laissé des fractures. Dans le pire des scénarios, elles pourraient conduire à l’effondrement d’un bloc de la falaise corallienne ou d’un glissement de loup de carbonates avec un volume plus important. Mais selon les forces armées, les mesures sont rassurantes.

Lire aussi : Nucléaire : « On a un programme de surveillance très rigoureux de la radioactivité » , estime le délégué à la sureté nucléaire François Bugaut.

« Depuis 26 ans, on reste au niveau zéro du risque de glissement de loupe, rappelle le Dr Anne Marie, Médecin chef au département de suivi des centres d’expérimentations nucléaires. On constate qu’il n’y a pas, dans nos résultats de mesures qui ne sont pas des estimations, de nieau de risque au-dessus de zéro« .

La surveillance géomécanique à Moruroa se fait en temps réel avec le système Telsite. Les mesures effectués l’an dernier indique une faible évolution géomécanique de l’atoll. A Fangataufa, les campagnes topographiques confirment la stabilisation des mouvements de l’atoll.

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