La brigade nautique de la gendarmerie veille au grain. Accompagnés de la direction de l’Environnement (Diren) et du parquet, les militaires sillonnent les eaux. Ils s’assurent que les nombreux prestataires de services, mais aussi les plaisanciers, respectent les règles d’observation des baleines. Car ces dernières années, la pression humaine est croissante sur les mammifères qui viennent se reposer au fenua avec leurs petits. En 2014, 14 prestataires proposaient ce type d’excursion. Ils sont 36 aujourd’hui. À cela s’ajoutent les particuliers, d’où, certains week-ends, d’importants attroupements qui peuvent donner lieu à des dérives.
« On se rend compte que ce tourisme est lucratif, certains opérateurs jouent le jeu, se conforment aux normes, alors que d’autres, manifestement, font fi de la réglementation et de la législation, déplore Hervé Leroy, procureur de la République de Polynésie, à bord d’un bateau de surveillance ce jeudi. Il ne faut pas qu’il y ait d’anarchie sur le plan d’eau, c’est parfaitement évident. »
« On se rend compte que ce tourisme est lucratif, certains opérateurs jouent le jeu, se conforment aux normes, alors que d’autres, manifestement, font fi de la réglementation et de la législation, déplore Hervé Leroy, procureur de la République de Polynésie, à bord d’un bateau de surveillance ce jeudi. Il ne faut pas qu’il y ait d’anarchie sur le plan d’eau, c’est parfaitement évident. »
> Les baleines veulent du calme
Cette année, les agents de la Diren ont noté un changement de comportement des baleines, peut-être en lien avec cette pression humaine. Selon Fanny Martre, agent technique de la Diren, « tout le début de saison, les baleines étaient au large ». « Ce n’est pas une habitude par rapport aux années précédentes, poursuit-elle. Peut-être cherchaient-elles un peu le calme, à s’éloigner des bateaux et des humains… »
Pour les prestataires, l’activité est lucrative avec des tarifs compris entre 8 000 et 10 000 Fcfp par personne. Si la quasi-totalité d’entre eux dispose d’un agrément des autorités, d’autres exercent en toute illégalité. « Je vois souvent sur l’eau des bateaux avec des personnes différentes à bord, reprend Fanny Martre. Ça ne fait pas partie de mes compétences d’aller voir si les gens sur le bateau ont payé une sortie baleine ou pas, mais on va essayer de travailler ensemble avec la gendarmerie et le parquet pour pouvoir enquêter sur ce travail au black. »
Pour les prestataires, l’activité est lucrative avec des tarifs compris entre 8 000 et 10 000 Fcfp par personne. Si la quasi-totalité d’entre eux dispose d’un agrément des autorités, d’autres exercent en toute illégalité. « Je vois souvent sur l’eau des bateaux avec des personnes différentes à bord, reprend Fanny Martre. Ça ne fait pas partie de mes compétences d’aller voir si les gens sur le bateau ont payé une sortie baleine ou pas, mais on va essayer de travailler ensemble avec la gendarmerie et le parquet pour pouvoir enquêter sur ce travail au black. »
> Trois procédures en cours
Harceler les baleines peut coûter cher. Un maximum de 2 ans de prison et une amende de près de 18 millions de Fcfp sont prévus par le Code de l’environnement. Et les embarcations des contrevenants peuvent être saisies. Quant aux prestataires, ils peuvent aussi se voir retirer leur précieux agrément. Ce jeudi, les gendarmes n’ont rien trouvé à redire. Mais actuellement, trois procédures sont en cours au parquet de Papeete.
Rédaction Web avec Jean-Baptiste Calvas