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Omicron : vigilance renforcée en Polynésie

crédit Tahiti Nui télévision

« La situation est toujours, à l’échelle du Pays, celle d’une épidémie finissante » a déclaré ce mercredi l’épidémiologiste Henri-Pierre Mallet lors du point de situation devenu régulier. Néanmoins, si le Delta semble moins circuler, le variant Omicron a bien fait son entrée sur le territoire. Les personnes porteuses du virus, venues de l’extérieur, ont reçu la recommandation de s’isoler. « Pour l’instant on a une majorité de touristes (…) Mais pas seulement. Les Polynésiens de retour de voyage sont aussi concernés. »

L’Omicron semble moins agressif que le variant Delta mais se propage en revanche plus vite. À la veille des fêtes de fin d’année, les autorités ne souhaitent pas affoler la population mais recommandent d’éviter les rassemblements importants, surtout dans des lieux fermés. « Je ne souhaite ni inquiéter la population, ni que la population craigne quelque chose. Ce que je souhaite c’est que la population soit suffisamment informée. Si elle a besoin de précisions, qu’elle interroge les services de santé. (…) Les gens ont pris conscience de la gravité de la chose » a déclaré le ministre de la Santé Jacques Raynal.

Le vaccin est toujours présenté comme la meilleure protection, même si celle-ci est limitée. L’efficacité contre les formes graves reste d’actualité. La campagne de vaccination se poursuit. Selon les derniers chiffres, plus de 70% des 12 ans et plus en Polynésie ont été vaccinés avec deux doses.

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« On parle déjà d’une 4e dose potentielle« 

Jacques Raynal, ministre de la Santé

Le nombre de doses justement. Il est désormais possible de faire un rappel ou 3e dose 4 mois après la dernière injection. Et après ? « On parle déjà d’une 4e dose potentielle (…) Je peux assurer à la population que les chiffres montrent que dans ce début d’épidémie aussi bien en Angleterre, en Allemagne que en France, les personnes vaccinées avec 3 doses sont mieux protégées que avec deux doses. » Les rappels pourraient devenir réguliers, comme pour le vaccin de la grippe a expliqué le ministre.

Beaucoup s’inquiètent des effets secondaires du vaccin : « Comme tout médicament, tout produit injecté, il peut y avoir des effets secondaires, en effet. (…) Il peut y avoir en effet, chez les gens qui sont immuno incompétents, ou peu compétents en matière immunitaire, c’est-à-dire des gens qui n’arrivent pas à fabriquer suffisamment d’anticorps pour des raisons qui concernent leur organisme et leur état immunitaire, il peut y avoir bien évidemment, des personnes qui malheureusement ne répondent pas bien à l’injection vaccinale. C’est la raison pour laquelle des études sont faites régulièrement sur les effets du vaccin et surtout sur le nombre d’anticorps que le vaccin permet d’avoir, a déclaré le ministre, expliquant ensuite le fonctionnement d’un vaccin. Ce n’est pas le vaccin qui nous protège, c’est la réaction de votre organisme à l’injection vaccinale. (…) Il peut y avoir malheureusement des effets secondaires sauf que, sur le nombre de vaccinations mondiales, plusieurs centaine de millions de vaccins injectés, le nombre rend le poids de ces effets secondaires minimes »

Des contre-indications au vaccin existent : « Il y a 4 cas principaux : des contre-indications inscrites dans les caractéristiques du produit (…) Si vous avez eu des antécédents d’allergie documenté, c’est-à-dire des cas d’allergie grave à un des composants du vaccin en particulier polyéthylène glycol (…) des personnes ayant déjà présenté des épisodes de fuite capillaire (…) des personnes ayant présenté un syndrome thrombotique c’est-à-dire des gens qui ont eu des problèmes de coagulation du sang. La recommandation a ne pas initier la première dose de vaccination : un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique des myocardites ou des myocardites associées à une infection par le Sars Cov 2 parce que l’on sait que ce virus, non seulement à une particulière appétence pour le tissu pulmonaire, mais également pour le tissu endo cardiaque. Et donc c’est vrai qu’il peut y avoir des cas de myocardites avec le vaccin. C’est extrêmement rare. (…) On ne peut pas ignorer qu’il y ai des effets secondaires, mais ce que l’on pèse, c’est le poids du risque de maladie par rapport au poids du risque d’effets secondaires. Comme ils sont rares, eh bien on continue la vaccination. »

« On a un outil, le vaccin, qui permet de se protéger un peu plus. On sait qu’il ne protège pas à 100%.« 

Hervé Varet, directeur de l’Institut Louis Malardé

Le ministre, mais aussi le directeur de l’institut Louis Malardé ont également tenu à rappeler, à plusieurs reprises, que le vaccin n’empêche pas de contracter la covid, mais protège des formes graves : « Ce vaccin quand il a été autorisé, il a tout de suite était limité. Le chiffre donné par Pfizer c’était qu’il protégeait à 90%. On a un outil, le vaccin, qui permet de se protéger un peu plus. On sait qu’il ne protège pas à 100%. Si on ne l’avait pas je pense que l’épidémie en Polynésie ne se serait pas arrêtée à une centaine de morts. On en serait à des milliers de morts, a estimé Hervé Varet. Parmi les personnes qui ont été détectées positives il y avait des vaccinés, parfois même des gens qui avaient eu le Delta. Par contre ils n’ont eu que de faibles symptômes (…) Le vaccin permet de résister mieux à une potentielle nouvelle infection. »

Henri-Pierre Mallet, invité du journal :


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