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« On veut absolument préserver Teahupoo », assure Tony Estanguet

Tony Estanguet, président des Jeux de Paris 2024 (Archives présidence de la Polynésie française)

Le projet de construction de la tour en aluminium pour les juges de l’épreuve de surf des JO 2024, dans le lagon de Teahupo’o, n’a pas fini de faire jaser. Dernier épisode en date, le lancement d’une pétition contre sa construction à l’initiative de l’Association Vai Ara o Teahupo’o, qui a récolté près de 90 000 signatures en quelques jours et a été largement partagée par les surfeurs locaux et les riverains.

L’idée de Tony Estanguet, le patron du comité d’organisation de Paris-2024, d’organiser l’épreuve de surf à Tahiti, ne se fait donc pas sans vague. Dimanche 15 octobre, une marche pacifique rassemblant plusieurs centaines de personnes a été organisée près du village de Teahupo’o. Les opposants à la construction de la tour estiment qu’elle pourrait dégrader les fonds marins et nuire à la biodiversité du site.

Le comité d’organisation avance, lui, des raisons de sécurité. « Il faut bien rappeler que si on en est aujourd’hui avec un projet d’une nouvelle tour, c’est parce que la tour actuelle des juges (une tour en bois démontable de 13,5 mètres habituellement utilisée pour les compétitions – ndlr) n’est pas conforme » , a expliqué Tony Estanguet mardi, en marge de la présentation du parcours du para-marathon. « Paris-2024 ne mettra en danger la sécurité de personne (…) L’objectif est de continuer d’avancer, d’être à l’écoute » , a-t-il poursuivi. « Ce projet, il est encore amendable pour faire en sorte de répondre encore mieux aux préoccupations de la population locale (…) On veut absolument préserver ce site » , promet le patron du Comité d’organisation des Jeux.

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La tour des juges à Teahupoo, pendant l’épreuve de la WSL Shiseido Tahiti pro 2023 (Crédit Photo : Ben Thouard / AFP)

Pour l’instant, les travaux n’ont pas débuté. La tour devrait faire 14 mètres de hauteur et comporter trois étages, un local technique climatisé pour les serveurs internet alimentés par un câble sous-marin, mais aussi des toilettes avec un système d’évacuation raccordé à une canalisation, pour la bagatelle de 527 millions de Fcfp.

Son emplacement sera également identique à celui de la précédente tour. Un bureau d’études spécialisé en environnement marin a été missionné par le gouvernement polynésien, qui est maître d’œuvre sur ce projet, et les travaux envisagés doivent respecter un strict cahier des charges environnemental.

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« Dès qu’ils vont commencer à casser le corail, c’est là qu’il va falloir intervenir. Les techniciens disent qu’ils connaissent le site, mais c’est faux, ils nous mentent » , s’insurge Milton Parker, vice-président de l’association Atihau, qui gère le domaine Parker (une grande partie du village de Teahupo’o

« On ne dit pas non aux JO, mais on dit non à la tour en aluminium. Le gouvernement avait dit que ce n’était pas à Teahupo’o de s’adapter aux JO (mais) aux JO de s’adapter à Teahupo’o. On attend qu’il tienne parole » , a ajouté le surfeur.

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