Manu n’a pas été blessé et l’affaire s’est arrêté là, mais elle vient renforcer encore davantage un sentiment d’insécurité et de méfiance à l’égard des jeunes. Ils sont nombreux, de l’ancienne génération, à se sentir vulnérable dans les rues de Papeete. « Il y a beaucoup de violence. Ils essaient de demander de l’argent. Si on ne donne pas, ils deviennent violents. Il y a des personnes âgées qui vont retirer de l’argent et se font agresser », assure une dame. Mais elle-même n’a jamais été agressée ni même témoin d’une agression.
Ce sentiment d’insécurité est-il justifié ou est-il dû au fossé intergénérationnel ? Selon les chiffres du Haut-commissariat, le nombre d’atteintes volontaires à l’intégrité physique est en forte baisse depuis 5 ans, mais elles impliquent de plus en plus les mineurs.
On comptait 2656 cas en Polynésie en 2015 et 2593 en 2016.