Cet élevage de Teahupo’o compte une quarantaine de porcs. Pour une production optimale, 4 sacs de tourteau mélangé à des granules sont nécessaires. Mais depuis l’an dernier, la vente des sacs est limitée par le principal fournisseur : l’Huilerie de Tahiti.
« Si nous devons nourrir nos bêtes avec des granules de céréales ou de protéines, cela revient trop cher. C’est pour cela que nous les mélangeons avec du tourteau de coprah. C’est moins cher« , explique Joël Paofai, un éleveur.
Et celui-ci d’ajouter : » le problème, c’est qu’aujourd’hui le tourteau est vendu par quotas par l’Huilerie de Tahiti’.
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En mai 2023, la société a été victime de deux pannes qui ont fortement impacté la production de tourteau qui a été à l’arrêt durant près de deux mois. Ces difficultés l’ont contrainte à augmenter ses tarifs et à fixer des quotas de vente auprès des éleveurs.
Et la situation ne semble pas s’être stabilisée. Le prix de vente de tourteau au kilo devrait encore augmenter au 1ᵉʳ janvier pour passer de 18 à 20 francs.
« Ce problème ne touche pas seulement la Presqu’île, mais tous les éleveurs porcins de Polynésie. Les Marquises, les Australes et les Iles Sous-le-Vent sont aussi concernées« , souligne Joël Paofai.
Les éleveurs de la Presqu’île entendent se rencontrer mardi et veulent réunir autour de la table les professionnels de la filière coprah et les représentants des institutions, notamment ceux de la Direction de l’agriculture et de la Chambre de l’agriculture.