TNTV : Nous sommes dans la dernière ligne droite avant les JO, tous les sites sont sortis de terre. Que vous reste-t-il à faire avant la grande cérémonie culturelle du 26 juillet ?
Barbara Martins-Nio, responsable du site de Tahiti pour les JO 2024 : « On est en train de décorer les sites. La marina a été inaugurée (mardi), on a inauguré le Unu des Jeux et de la commune de Teahupoo, donc on est dans la décoration avec le comité du tourisme, et puis on est dans les répétitions » .
TNTV : L’accès sera réglementé sur site, autant à terre qu’en mer, rien ne sert de tenter de s’approcher de la vague ou du site olympique si l’on n’a pas d’accréditation ou d’invitation. La sécurité sera vraiment intransigeante aux Jeux olympiques ?
B.M-N : « Elle le sera pour des raisons assez simples, c’est que la topographie du site ne permet pas d’accueillir trop de monde. Il faut savoir que la mairie de Teahupoo a délivré l’équivalent de 3000 passes riverains, qu’il y a aussi 600 passes professionnels qui ont été délivrés, de notre côté on attend l’équivalent de 1000 accrédités et on a encore 600 spectateurs par jour. Tout cela cumulé fait plus de 5600 personnes sur Teahupoo, qui bien sûr ne seront pas là à un instant T, mais qui potentiellement évoluent sur la zone. Donc on vient doubler, tripler la population de Teahupoo et on est forcément obligé de limiter l’accès à la zone, parce qu’elle ne peut simplement pas accueillir tout le monde » .
TNTV : Les fanzones de Paofai et Atimaono seront en accès libre. En revanche, pour la fanzone de Teahupoo, il y a eu un tirage au sort pour sélectionner les chanceux qui pourront aller sur le site. Peut-on encore espérer avoir le précieux sésame, ou est-ce que c’est trop tard ?
B.M-N : « Non, il y a encore un tirage au sort (ce jeudi). Il faut aller sur la page Jeux Surf Tahiti et s’inscrire. Un dernier tirage au sort aura lieu vendredi pour la fanzone du Pk0. Il faut savoir que les deux autres fanzones du pays aujourd’hui sont gratuites, ouvertes à toutes, à tous et accessibles. C’est important parce qu’effectivement, là, il n’y aura pas de limitation » .
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TNTV : Les 21 délégations, les athlètes arrivent au compte-gouttes, ici au fenua, pour prendre leur marque sur la vague. Les entraînements officiels commenceront le 21 juillet. De belles conditions sont-elles prévues par les spécialistes de la houle et les météorologues ?
B.M-N : « Bien évidemment, à dix jours, on scrute avec attention les conditions. Il faut savoir aujourd’hui qu’on a des officiels techniques internationaux qui sont des spécialistes de la prévision météorologique et notamment sur la houle. On a aussi Météo France qui nous donne des indications. À date aujourd’hui, on est sur deux jours potentiels de démarrage, le 27 ou le 28, une pause potentielle de trois jours et une reprise le 1er et le 2 août. Mais tout ceci est valable à date aujourd’hui et bien évidemment sera amené à évoluer dans les jours qui viennent » .
TNTV : Marketing d’embuscade, acte de contrefaçon qui compromettent gravement l’intégrité des Jeux olympiques : c’est comme cela que sont qualifiés les marques non-partenaires de l’événement qui proposent des objets à l’effigie des JO. En Polynésie, dans certains commerces, on voit ce type d’objets. Que risquent ces commerçants ?
B.M-N : « Il faut déjà dire pourquoi c’est interdit. C’est interdit aujourd’hui parce que le comité d’organisation des Jeux olympiques est financé à 98% (environ 500 milliards de francs) par des fonds privés. En gros, ce sont les sponsors qui participent financièrement à l’organisation des Jeux. Et quand on met ces sommes-là sur la table, évidemment, on s’attend à ce que nos droits marketing, les droits marketing des sponsors, soient bien évidemment exclusifs et respectés. Donc effectivement, entre le pays, la commune et Paris 2024, il y a eu des accords marketing, du droit au respect des marques de Paris 2024 qui ne sont dédiées qu’aux partenaires. Quelqu’un qui reproduirait les anneaux sur une marque qui n’est pas partenaire risque une mise en demeure et risque un procès parce qu’évidemment, ses droits sont protégés pour les partenaires qui, eux, ont mis plusieurs millions d’euros pour pouvoir être associés à l’image des Jeux » .