Les dirigeants de l’OPT et les représentants des syndicats CSTP-FO, CSIP, O Oe To Oe Rima, Otahi et SAPOT se réunissent, depuis ce mardi matin, au siège de l’Office à Papeete.
Le groupe public cherche à redresser ses finances, mais les syndicalistes s’opposent à ce que cela soit fait au détriment des salariés.
« A l’OPT, le problème, c’est la convention collective que la direction et la ministre ont souhaité dénoncer, les avantages et les acquis dont les salariés bénéficient. Les salariés ne demandent pas des augmentations. Il y a certains avantages que l’on est prêt à revoir à la baisse, mais pas tout sacrifier du jour au lendemain. Ils veulent faire entre 250 à 300 millions de francs d’économies sur les salariés. Or, le déficit cumulé du groupe OPT ce n’est pas le problème des salariés. Ce sont les dirigeants qui ont mis en place des réorganisations qui ont coûté la peau de fesse au groupe », a déclaré avant la rencontre Cyril Legayic de la CSIP.
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« On essaye de défendre les employés de différentes structures de l’OPT (…) Il y a eu, il y a quelque temps, des demandes de négociations. Enfin, on nous demande un avis, mais en une semaine. Les protocoles arrivant à échéance le 30 septembre, on nous dit qu’il faut qu’on se prononce sur ces modifications dans un délai qui, à notre sens, est trop court. On demande simplement à pouvoir proroger cette date (…) On essaye simplement de négocier une convention collective pour l’ensemble des travailleurs. C’est essayer d’améliorer les conditions de travail, mais aussi gommer les erreurs qui ont été commises par certains dirigeants. Aujourd’hui, les employés de l’OPT sont légitimes dans leurs demandes. On verra bien ce qu’il va se passer », a renchéri Edgar Sommer de la CSTP-FO. Si aucun accord n’était trouvé, la grève serait effective à compter de ce jeudi minuit.
Au Port Autonome et chez les aconiers, la menace d’un mouvement social plane aussi. Des préavis de grève y ont été également déposés. « Depuis des années, il n’y a jamais eu de sécurité (…) Nous avons signé des accords qui n’ont pas été respectés par les responsables du Port. Ils n’ont jamais mis en place tout ce que l’on a demandé pour protéger les salariés (…) En 2012, on a eu un accident mortel et, aujourd’hui, on ne veut plus de ça », a martelé Mahinui Temari, du syndicat RTP-ARO.
Pour l’heure, les négociations entre les différentes parties n’ont pas encore débuté. Là aussi, les préavis de grève arrivent à échéance jeudi à zéro heure.
Plus d’infos ce mardi soir dans les journaux de TNTV.