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Radio Tefana fête ses 39 ans dans un contexte d’incertitude sur son avenir

Radio Tefana fête, ce dimanche, ses 39 ans. Si une épée de Damoclès plane au-dessus de la station en raison du procès la concernant, l’équipe de la radio ne baisse pas pour autant les bras. (Crédit: TNTV)

Cela fait 29 ans que la voix de Claire Tavi résonne sur les ondes Te reo o tefana. Comme Remuna Tufariua, Claude Marere, Bruno Léon ou encore Tehau Tani, elle fait partie de ceux qui ont accompagné et accompagnent encore les 25 000 auditeurs de la radio. Samedi matin, elle les retrouvait dans l’émission Ta’i Vevo qui a fait connaitre un grand nombre d’orchestres, de musiciens et de chanteurs polynésiens.

« On va dire que c’est un beau parcours pour moi. 29 ans de service dans cette radio, j’ai beaucoup appris. On va dire que ça a été une école pour moi, parce que c’est ici que j’ai appris à parler le Reo Maohi. En entrant dans cette radio, j’avais 17 ans. Je m’en rappelle encore (…) Je remercie Vito, parce que c’est lui qui m’a donné cette opportunité de prouver que j’étais capable d’être animatrice », explique Claire.

Avec près de quatre décennies d’existence, Radio Tefana est un acteur incontournable du paysage médiatique local. La station, qui défend les valeurs indépendantistes, promeut quotidiennement les langues et la culture polynésiennes. Une longue histoire qui a marqué Guillaume Colombani, l’actuel directeur.

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« J’ai grandi avec cette radio »

« Quand elle a commencé, j’avais 4 ans. Ma grand-mère la mettait sur les postes qu’on avait à la maison. 39 ans d’existence, c’est deux générations. J’ai grandi avec cette radio. J’écoutais la musique et tout ce qui pouvait passer », se souvient-il.  

Pour lui, Te reo o tefana est aussi une radio qui rapproche les Polynésiens : « que ce soit à Tahiti, ou dans les autres archipels, quel que soit l’endroit où se trouvent les familles et les proches, dans les hôpitaux ou dans les prisons. C’est plus qu’un partage de culture, c’est vraiment le lien entre chacun de nous, dans notre communauté. »

Aujourd’hui, l’avenir des 8 employés demeure pourtant incertain. Il est suspendu à la décision de la cour d’appel de Papeete qui sera rendue le 24 mai. Lors de l’audience, une amende de 100 millions de Fcfp a été requise contre la radio par le ministère public.

Dans les locaux de la station, on reste confiant et on attend des jours meilleurs. On prépare même l’avenir avec des projets de développement dans le Pacifique en partenariat avec d’autres radios de la zone.  

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