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Raiatea : des familles épuisées par les nuisances sonores

Crédit : Tahiti Nui télévision

Atteinte d’une maladie rare en Polynésie, Marcelle doit parfois se calfeutrer pour ne pas entendre les cris qui proviennent du plateau sportif situé en face de chez elle, ignorer aussi celui qui partage ses goûts musicaux avec le quartier ou encore les tapages nocturnes… Bref, des nuisances sonores qui l’épuisent depuis une dizaine d’années. Une situation qu’elle et son mari ne supportent plus… « C’est insupportable. Surtout dans les moments où j’ai vraiment mal. Tu ne peux même pas avoir de repos… J’essaie de prendre sur moi. je me dit ‘à un moment donné, le bruit va s’arrêter’. Mais au bout d’un certain temps, quand la nuisance sonore dure, c’est là que les nerfs commencent à lâcher et je commence à piquer des crises. »

Roger est lui aussi au bout du rouleau… Presque tous les jours, des ballons tombent sur sa toiture et jusqu’à tard dans la nuit… Il s’inquiète surtout pour l’état de santé de sa compagne atteinte d’un cancer… « C’est très difficile et surtout pour elle quand elle entend des coups de ballons comme ça. Elle sursaute. Elle ne peut pas bien se reposer. Le matin c’est pareil que l’après-midi. »

Pourtant, le message est clair : depuis 2014, un arrêté municipal règlemente les lieux. Consommation d’alcool et de produits illicites interdite, nuisance sonore également… Régulièrement les autorités interviennent sur les lieux, mais préfèrent privilégier la prévention à la répression, jusqu’à il y a quelques jours… « Aujourd’hui on ne peut plus rester sur la prévention. On est passé à la répression », déclare le chef de la police de Taputapuatea Félicien Ariioehau.

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« Des fois il y a des bagarres sur la route. Les voitures s’arrêtent. Et des fois ça vient dans la cours. Une fois, la vitre de ma maison a été cassée » raconte un riverain du quartier Irivai.

Le chef de la police l’assure : « des sanctions sont tombées le week-end dernier. Des individus ont été verbalisés pour des tapages. »

Face au non-respect de l’arrêté communal et les plaintes à répétition, la commune pense prendre des mesures drastiques : « La solution serait de réglementer l’accès au plateau sportif, mettre des horaires d’ouverture, de fermeture, ou pire, fermer complètement » estime Félicien Ariioehau.

Mais faut-il en arriver là ? En tout cas, trouver un juste équilibre entre sérénité et activité pour ces habitants du quartier Irivai sera bienvenue…

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