Le 11 mars dernier les autorités du Pays et de l’Etat ont décidé d’alléger les restrictions de rassemblements de personnes dans des espaces accueillant du public. Si ces derniers restent soumis à des mesures strictes, concernent-elles la sphère privée ? Avec l’arrivée des beaux jours, vous souhaitez peut-être organiser chez vous un mariage ou un simple diner en famille. Mais quelles sont les règles ? Les autorités peuvent-elles imposer des mesures particulières dans le cadre de votre domicile ? « Aujourd’hui, les pouvoirs publics, que ce soit l’Etat ou le Pays, n’ont pas la capacité, ni la volonté d’ailleurs, de règlementer à l’intérieur des domiciles privés. Nous n’avons pas non plus côté Etat la possibilité de mettre un policier ou un gendarme derrière chaque porte d’entrée. Et moi j’en appelle donc à la responsabilité et tout simplement au bon sens. Pourquoi au bon sens, parce que ça ne sert à rien de respecter les règles si c’est pour faire n’importe quoi chez soi », estime le directeur de cabinet du haut-commissaire, Cédric Bouet.
Un respect des libertés individuelles et de l’espace privé qui ne doit donc pas inciter à outrepasser les règles sanitaires en vigueur. Ainsi appliquer les mesures imposées dans l’espace public à votre foyer reste le meilleur conseil pour contenir l’épidémie. Des contraintes auxquelles la population s’est pliée dans sa grande majorité et qui portent aujourd’hui leurs fruits. « Depuis des mois nous baissons progressivement, nous desserrons la contrainte sanitaire, nous l’avons fait sur le couvre-feu, nous l’avons fait sur la réouverture d’un certain nombre d’activités ou d’établissements. Et si la situation se maintien, ce sont des choses que nous évaluerons à nouveau et qui nous amènerons à nouveau peut-être à desserrer les contraintes sanitaires mais qui aujourd’hui ont encore du sens et qui doivent être respectées parce qu’il serait dommage de perdre tout le bénéfice des efforts que nous avons consentis collectivement ici en Polynésie. »
Et à quelques jours de nouvelles annonces des autorités, il serait effectivement dommage de revoir ces indicateurs épidémiques repartir à la hausse.
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Une situation qui pourrait, dans le pire des scénarii, contraindre le Pays à se reconfiner et ainsi interdire tous rassemblements sans exceptions, qu’ils soient publics ou privés.