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Sécurité : exercice cyclone, le haut commissariat déploie un PC de crise

(Crédit Photo : TNTV)

Chaque année, le Haut-commissaire de la République en Polynésie française organise un exercice cyclone pour préparer la saison cyclonique. Un exercice dont le but est de tester la réponse de la sécurité civile dans le cas de la survenue d’un cyclone en Polynésie française. Il permet aux services de l’État, du Pays, des communes, ainsi qu’aux opérateurs de service et d’importance vitale de se coordonner, de connaître précisément leur rôle en situation de crise et d’assurer la protection des populations en cas d’un événement climatique majeur.

L’exercice annuel a réuni 80 personnes, ce jeudi. Nouveauté dans le plan orsec : un changement de code couleur. Les couleurs utilisées jusqu’à présent pour l’alerte cyclonique sont supprimées pour éviter la confusion avec celles des vigilances météorologiques.

« Pour clarifier et simplifier, sur l’alerte cyclonique, on va uniquement utiliser le vocabulaire. C’est préalerte cyclonique, si on est à moins de 48 heures. Si le phénomène se rapproche et qu’à moins de 12 heures, on risque d’avoir un cyclone, on passe en alerte. Quand le cyclone s’éloigne, on passe en phase de sauvegarde » , détaille la directrice de cabinet du Haut-commissaire de la République en Polynésie française Émilia Havez.

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Chaque service est en ordre de marche pour organiser à la fois les secours, les évacuations ou encore les prises de décisions.

Ahe et Manihi ont participé à distance à l’exercice. « On a projeté pour la première fois un officier de sapeur-pompier qui est rompu à aller sur des terrains difficiles, qui est un officier de mon équipe. Il est parti avec des moyens de transmission, avec la population, se mettre à l’abri, attendre le passage du cyclone pour être en capacité immédiatement derrière de remonter un premier bilan situationnel » , explique la directrice de la protection civile Cécile Macarez.

El Niño moins fort qu’en 2023

À l’approche de la saison cyclonique qui débute le 1er novembre, l’expertise des météorologues de l’Océanie est particulièrement attendue. Avec le réchauffement climatique, de nouveaux paramètres entrent en compte dans le travail des prévisionnistes. « On a d’autres paramètres comme les cycles El Niño qui impactent aussi beaucoup le nombre de cyclones qu’on peut avoir dans l’année, note le directeur interrégional de Météo-France pour la Polynésie Française, Philippe Frayssinet. « Et là, cette année, normalement, on ne devrait plus être comme l’année dernière dans une phase El Niño qui était assez favorable au développement. C’est pour ça qu’on espère avoir un petit peu moins, en tout cas statistiquement, de cyclones cette année » .

Difficile de prédire l’apparition ou pas de phénomènes dépressionnaires pour les mois à venir. Météo France scrute le ciel et les services du pays , de l’etat et les communes seront vigilants à la moindre alerte.

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