La Fataua fait peau neuve depuis ce lundi : fermé pour six mois travaux, l’accès à la vallée est dégagé à grand renfort de scies et de tronçonneuses par les cordistes. Une opération nécessaire pour mettre en évidence des rochers potentiellement dangereux et sécuriser les pans de montagne.
« L’idée, c’est de vraiment arriver à sécuriser. On a des craintes par rapport à la chute de pierres, pour nos familles et nos visiteurs. Quand ça a été un peu nettoyé, on voit les pierres qui sont pour certaines fissurées et qui peuvent présenter un réel danger, note le directeur général des services à la mairie de Papeete Rémy Brillant. C’est un danger pour les personnes mais également pour tout ce qui est canalisation d’eau. La vallée de la Fataua, fournit l’eau de la ville, donc il faut aussi protéger les canalisations » .
Faut-il faire tomber les blocs de roche ou les sécuriser avec des filets ? Le laboratoire des travaux publics apportera son expertise pour mesurer les risques. Sur place, la mission a été dévolue à Alain Fournier, chef de chantier en charge des travaux de terrassement, d’élagage, et de purge. « Si un bloc fait 3 tonnes ou 4 tonnes et qu’il est à 20 mètres de haut, quand il va tomber, c’est 40 tonnes en bas » , explique-t-il. D’où l’idée de dresser un merlon, levée de terre d’environ 2 mètres de large sur 2 mètres de haut pour protéger la conduite d’eau sous le sentier. En 2020, un bloc avait dévalé la pente et entrainé de gros dégâts, coupant toute l’alimentation en eau de Papeete.
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Pour le reste, le chantier attend les retours du laboratoire. « Généralement, quand c’est vraiment friable et que la zone n’est pas très grande, c’est mieux de plaquer. On met du grillage et on pré-contraint. Comme ça, il n’y a pas de mouvement, plus rien ne peut bouger. La végétation repousse, donc après, ça ne se voit plus, mais au moins, c’est sûr » , ajoute le chef de chantier. .
Le chantier s’étend à l’entrée sur environ 300 mètres. Les panneaux de signalisation et de mise en garde seront aussi remplacés le long du chemin, très fréquenté.
En moyenne, 10 000 randonneurs empruntent ce chemin chaque année pour profiter de la fraîcheur de la cascade.